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Image de la semaine | 11/03/2024

Malachite, lapis-lazuli, albâtre…, la minéralogie s'invite dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome (Italie)

11/03/2024

Pierre Thomas

Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS de Lyon

Olivier Dequincey

ENS de Lyon / DGESCO

Résumé

Ornements en malachite et lazurite, vitraux en fines tranches d’albâtre.


Vue d'ensemble de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

Figure 1. Vue d'ensemble de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

La malachite est un carbonate de cuivre de couleur verte. Le lapis-lazuli est une roche métamorphique riche en lazurite, feldspathoïde bleu outremer.

Ces vues de face mettent particulièrement en valeur la malachite et ses motifs plus ou moins circulaires et concentriques.

Localisation par fichier kmz de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome. 809-St-Paul-hors-les-Murs.kmz


Vue élargie de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

Figure 2. Vue élargie de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

La malachite est un carbonate de cuivre de couleur verte. Le lapis-lazuli est une roche métamorphique riche en lazurite, feldspathoïde bleu outremer.

Ces vues de face mettent particulièrement en valeur la malachite et ses motifs plus ou moins circulaires et concentriques.


Vue de détail de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

Figure 3. Vue de détail de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

La malachite est un carbonate de cuivre de couleur verte. Le lapis-lazuli est une roche métamorphique riche en lazurite, feldspathoïde bleu outremer.

Ces vues de face mettent particulièrement en valeur la malachite et ses motifs plus ou moins circulaires et concentriques.


Vue d'ensemble de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique de Saint-Paul-hors-les Murs, Rome

Figure 4. Vue d'ensemble de la branche gauche (Nord) du transept de la basilique de Saint-Paul-hors-les Murs, Rome

Le petit rectangle vert en bas au fond du transept correspond à l'autel des figures 1 à 3.


Au fond de la branche droite (Sud) du transept, symétrique de la branche gauche de la figure 4, se trouve un autel “jumeau” de celui des figures 1 à 3.

Vue d'ensemble, de face, de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

Figure 5. Vue d'ensemble, de face, de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

La malachite est un carbonate de cuivre de couleur verte. Le lapis-lazuli est une roche métamorphique riche en lazurite, feldspathoïde bleu outremer.


Vue d'ensemble, de côté, de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

Figure 6. Vue d'ensemble, de côté, de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

La malachite est un carbonate de cuivre de couleur verte. Le lapis-lazuli est une roche métamorphique riche en lazurite, feldspathoïde bleu outremer.

Les vues de côté mettent particulièrement en valeur le lapis-lazuli.


Vue de détail, de côté, de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

Figure 7. Vue de détail, de côté, de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

La malachite est un carbonate de cuivre de couleur verte. Le lapis-lazuli est une roche métamorphique riche en lazurite, feldspathoïde bleu outremer.

Les vues de côté mettent particulièrement en valeur le lapis-lazuli.


Détail d'un côté de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

Figure 8. Détail d'un côté de l'autel décoré en malachite et en lapis-lazuli se trouvant au fond du transept droit (Sud) de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, Rome

La malachite est un carbonate de cuivre de couleur verte. Le lapis-lazuli est une roche métamorphique riche en lazurite, feldspathoïde bleu outremer.

Les vues de côté mettent particulièrement en valeur le lapis-lazuli.


Ces sept images d'autels plaqués de malachite et d'azurite posent deux questions . (1) Quelle est l'histoire “humaine” de ces plaques de malachite et d'azurite ? (2) Que sont malachite et lapis-lazuli, deux pierres ornementales mais aussi très utilisées en bijouterie, quelle est leur nature, leur origine géologique… ?

La basilique Saint-Paul-hors-les-Murs est l'une des quatre basiliques majeures de Rome, avec les basiliques Saint-Pierre (au Vatican), Saint-Jean-de-Latran (dont le président de la République française est, ès fonction, chanoine honoraire) et Sainte-Marie-Majeure. Saint-Paul-hors-les-Murs est une basilique paléochrétienne et médiévale, bâtie à partir de la fin du IVe siècle, sous les premiers empereurs romains chrétiens, dont Théodose Ier (347-395) qui fit du christianisme la religion d'état de l'empire. Cette basilique subit diverses transformations et avatars historiques jusqu'au XIXe siècle. Le 15 juillet 1823, un incendie majeur détruisit l'intégralité de la nef, en n'épargnant que très partiellement chœur et transept. La basilique fut rebâtie plus ou moins à l'identique de 1823 à 1831 (même plan, mais les décors intérieurs ont été modifiés). Cet incendie suscita une grande émotion dans le monde entier et de nombreuses “personnalités” et mécènes aidèrent cette reconstruction par des dons, dont le Tsar Nicolas Ier (1796-1855), qui offrit les blocs de malachite et de lapis-lazuli utilisés pour les autels des transepts, ou le vice-roi d'Égypte Méhémet Ali (1760-1849), qui offrit des blocs d'albâtre (figures 25 à 28).

La malachite, est un carbonate de cuivre hydraté vert [Cu2CO3(OH)2], qui se forme par oxydation des amas sulfurés, et aussi par circulation et dépôt par des fluides hydrothermaux dans des roches poreuses et perméables, dans des fractures… De la malachite “ancienne” peut être remobilisée par des circulations plus récentes de fluides… En France, on peut voir (et même visiter) d'anciennes mines de cuivre riches en malachite, cf. La mine de cuivre du Cap Garonne, le Pradet (Var) : visite de la mine et géologie du gisement, ainsi que Les anciennes mines de cuivre, argent et barytine du secteur Padern-Montgaillard (Aude), ou encore Les mines de cuivre de Chessy-les-Mines, (Rhône) : des azurites parmi les plus belles du monde formées par interaction de grès carbonatés triasiques avec un amas sulfuré quasi-ophiolitique dévonien – Comparaison avec l'amas sulfuré voisin de Sain-Bel… On trouve des gisements de malachite exploitée à des fins “ornementales” au Congo (RDC), au Mexique, en Russie, en particulier en Oural (c'est de là que viennent sans doute les blocs offerts par Nicolas Ier)… La malachite est souvent associée à l'azurite, autre carbonate de cuivre hydraté d'une belle couleur bleu-azur [Cu3(CO3)2(OH)2].

Comme la silice, la fluorine…, la malachite se dépose souvent en couches le long de parois de fissures (filon) ou de cavités (géode) en formant des empilements de couches et lamines plus ou moins planes ou ondulées (cf. figure 6 de Les vitraux d'agate et de tourmaline de la cathédrale de Zurich (Suisse)), couches de différentes nuances de vert. Une section plane dans ces couches plus ou moins ondulées va former des motifs très décoratifs plus ou moins circulaires et concentriques (figure 3 et figures 11 à 14).

Nous vous montrons de la malachite in situ dans une galerie d'une ancienne mine française, un échantillons “brut” issu de l'Oural qui doit ressembler (en petit) à ce qu'étaient les blocs donnés par le tsar, et quatre vues d'un cendrier taillé dans une malachite africaine.


Échantillon de malachite issue des mines de l'Oural (Russie)

Figure 10. Échantillon de malachite issue des mines de l'Oural (Russie)

La partie “mamelonnée” de gauche correspond à la zone de dépôt et croissance “libre” de la malachite dans un fluide (fissure ouverte, cavité d'une géode…). Quand cette surface a été cassée et qu'on voit l'intérieur du dépôt, on voit que celui-ci est constitué d'une alternance de couches et lamines plus ou moins claires.


Un cendrier taillé dans une plaque de malachite

Figure 11. Un cendrier taillé dans une plaque de malachite

J'ai acheté ce cendrier en Namibie, et la malachite est très probablement originaire de Namibie, de Zambie ou du Congo (RDC). La relation entre les lamines ondulées et parallèles (visibles sur les côtés) avec les figures en cercles concentrique visibles sur le dessus du cendrier se comprend parfaitement.


Vue de côté d'un cendrier taillé dans une plaque de malachite

Figure 12. Vue de côté d'un cendrier taillé dans une plaque de malachite

J'ai acheté ce cendrier en Namibie, et la malachite est très probablement originaire de Namibie, de Zambie ou du Congo (RDC). La relation entre les lamines ondulées et parallèles (visibles sur les côtés) avec les figures en cercles concentrique visibles sur le dessus du cendrier se comprend parfaitement.


Vue de dessus d'un cendrier taillé dans une plaque de malachite

Figure 13. Vue de dessus d'un cendrier taillé dans une plaque de malachite

J'ai acheté ce cendrier en Namibie, et la malachite est très probablement originaire de Namibie, de Zambie ou du Congo (RDC). La relation entre les lamines ondulées et parallèles (visibles sur les côtés) avec les figures en cercles concentrique visibles sur le dessus du cendrier se comprend parfaitement.


Gros plan sur les cercles concentriques à l'intérieur du cendrier de malachite

Figure 14. Gros plan sur les cercles concentriques à l'intérieur du cendrier de malachite

On peut comparer cette image avec le devant de l'autel de la figure 3.


Le lapis-lazuli est une roche métamorphique contenant au moins 25 % (et souvent beaucoup plus) d'un feldspathoïde bleu, la lazurite, qui est un alumino-silicate de calcium et de sodium riche en soufre et autres composés volatils [(Na,Ca)8(AlSiO4)6(SO4,S,Cl,OH)2]. La lazurite appartient à la “famille” des felspathoïdes bleus (= groupe de la sodalite) dont les principaux, outre la lazurite, sont la sodalite, l'haüyne et la noséane. Attention à ne pas confondre la lazurite (alumino-silicate de calcium et de sodium riche en soufre) avec l'azurite (carbonate de cuivre hydraté), ni avec la lazulite, phosphate de fer, magnésium et aluminium [(Mg,Fe2+)Al2(PO4)2(OH)2], minéraux totalement différents mais à la couleur et au nom très voisins. Ce nom vient du latin lazuli (azur), qui vient lui-même de l'arabe et/ou du persan lāzaward / lāzhuward.

Dans le lapis-lazuli, en plus d'une majorité (au moins relative) de lazurite, il y aussi de la calcite, souvent de la pyrite… Son origine résulte d'un métamorphisme de contact de carbonates impurs (marnes) associés à des sulfates, chlorures… provenant de roches voisines ou de circulations de fluides issus de l'intrusion magmatique responsable du métamorphisme.

Pendant longtemps (depuis l'antiquité égyptienne, persane, chinoise…), l'Afghanistan était le seul producteur de lapis-lazuli, et la rareté de cette roche expliquait son prix élevé. On a redécouvert et on exploite aussi des gisements au Chili (gisements connus par les Incas). Le principal gisement chilien se trouve dans des calcaires mésozoïques ; il s'est formé en deux étapes, (1) intrusion d'un monzogranite et métamorphisme de contact (24 Ma) au cours duquel des silicates (dont des feldspathoïdes) à fortes concentrations de sodium et d'aluminium se sont formés dans les marno-calcaire, suivie (2) d'une altération hydrothermale par des fluides sulfurés et sulfatés associés à la mise en place de dacites et rhyodacite (13-9 Ma). C'est cet hydrothermalisme au cours duquel des fluides soufrés ont imprégné la roche qui a formé de la lazurite et donc du lapis-lazuli (voir le site lazulita.cl).

Quelques autres petits gisements de bien moindre importance existent aussi en Russie, Pakistan, Birmanie, USA…

Malgré son prix très élevé et sa provenance très lointaine, le lapis-lazuli broyé a longtemps été le seul pigment pour avoir une peinture d'un bleu intense et pérenne (le bleu outremer). Son utilisation comme colorant cessa à partir de 1826, année où fut inventé un colorant de synthèse de même couleur.

Mineur dans une galerie de mine de lapis-lazuli dans le Nord-Est de l'Afghanistan

Figure 15. Mineur dans une galerie de mine de lapis-lazuli dans le Nord-Est de l'Afghanistan

C'est très vraisemblablement d'Afghanistan que provenaient les blocs de lapis-lazuli offert par le tsar après l'incendie de 1823, l'Afghanistan étant (déjà) en zone d'influence russe.



Un cendrier taillé dans du lapis-lazuli chilien

Figure 17. Un cendrier taillé dans du lapis-lazuli chilien

On reconnait les trois minéraux usuels du lapis-lazuli : la lazurite bleu outremer, la calcite blanche et la pyrite au reflets dorés.


Un cendrier taillé dans du lapis-lazuli chilien

Figure 18. Un cendrier taillé dans du lapis-lazuli chilien

On reconnait les trois minéraux usuels du lapis-lazuli : la lazurite bleu outremer, la calcite blanche et la pyrite au reflets dorés.


Trois vues sur un poignard au manche de lapis-lazuli chilien

Figure 19. Trois vues sur un poignard au manche de lapis-lazuli chilien

En haut, vue globale ; au milieu et en bas, détail des deux cotés du manche.

On reconnait les trois minéraux usuels du lapis-lazuli : la lazurite bleu outremer, la calcite blanche et la pyrite au reflets dorés.


Jusqu'au XIXe siècle, la poudre de lapis-lazuli (le bleu outremer) était la seule solution pour obtenir des peintures d'un bleu vif (plus ou moins selon les dosages) et ne palissant pas avec le temps. Les tableaux et fresques ayant utilisé le lapis-lazuli sont très nombreux. On peut citer par exemple la très célèbre Jeune fille à la perle (1665) de Johannes Vermeer. Mais comme on est à Rome, nous allons vous montrer le Jugement Dernier de Michel-Ange, gigantesque fresque de 13 m de large pour 16 m de haut qui orne le mur situé à l'arrière de l'autel de la Chapelle Sixtine.

Vue d'ensemble de la fresque du Jugement Dernier de Michel-Ange, qui orne le mur situé à l'arrière de l'autel de la Chapelle Sixtine (Vatican)

Figure 20. Vue d'ensemble de la fresque du Jugement Dernier de Michel-Ange, qui orne le mur situé à l'arrière de l'autel de la Chapelle Sixtine (Vatican)

Tous les bleus de cette fresque ont utilisé de la poudre de lapis-lazuli. Cette fresque a été réalisée de 1536 à 1541. De très grandes dimensions (13×16 m), cette peinture a dû nécessiter de très grandes quantités de lapis-lazuli, très cher à cette époque. Mais son commanditaire, le pape Clément VII, un Médicis, était riche.


Détail de la fresque du Jugement Dernier de Michel-Ange, qui orne le mur situé à l'arrière de l'autel de la Chapelle Sixtine (Vatican)

Figure 21. Détail de la fresque du Jugement Dernier de Michel-Ange, qui orne le mur situé à l'arrière de l'autel de la Chapelle Sixtine (Vatican)

Tous les bleus de cette fresque ont utilisé de la poudre de lapis-lazuli. Cette fresque a été réalisée de 1536 à 1541. De très grandes dimensions (13×16 m), cette peinture a dû nécessiter de très grandes quantités de lapis-lazuli, très cher à cette époque. Mais son commanditaire, le pape Clément VII, un Médicis, était riche.


À part la malachite et le lapis-lazuli, ainsi que les innombrables pierres ornementales et autres marbres omniprésents dans les églises et monuments de Rome (cf. Un peu de géologie en visitant Rome) et qu'on peut aussi voir à Saint-Paul-hors-les-Murs, le visiteur, même s'il n'est absolument pas attiré par la géologie, ne pourra pas ne pas remarquer les vitraux, vitraux installés après l'incendie de 1823 et constitués de fines plaques d'albâtre transparent. Pour les lapidaires, il existe deux sortes d'albâtre (cf. Sculptures et décors en travertin, et gisements d'Oman et d'Italie), albâtre calcaire et albâtre gypseux. Je n'ai pas pu tester (à l'acide ou à l'ongle) la nature de cet albâtre donné par le vice-roi d'Égypte, mais, vu de loin, il ressemble nettement plus à du travertin calcaire qu'à du gypse.

Vue globale de la nef principale de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome), éclairée par des vitraux

Figure 22. Vue globale de la nef principale de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome), éclairée par des vitraux

Les vitraux sont pour partie faits de “grisaille” (verre coloré en gris-clair par divers oxydes métalliques) et pour partie faits de plaques fines d'albâtre qui forment une “croix beige” au sein du “verre gris”. Ces vitraux, perchés en haut de la nef, sont difficiles à observer en détail (figures 23 et 24). Ceux situés dans les nefs latérales comme celle qu'on devine à gauche sont observables de beaucoup plus près (figures 25 à 27).


Vue globale sur le haut des murs de la branche Nord du transept de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome), percés de vitraux

Figure 23. Vue globale sur le haut des murs de la branche Nord du transept de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome), percés de vitraux

Les vitraux sont pour partie faits de “grisaille” (verre coloré en gris-clair par divers oxydes métalliques) et pour partie faits de plaques fines d'albâtre qui forment une “croix beige” au sein du “verre gris”.


Vue de détail sur le haut des murs de la branche Nord du transept de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome), percés de vitraux

Figure 24. Vue de détail sur le haut des murs de la branche Nord du transept de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome), percés de vitraux

Les vitraux sont pour partie faits de “grisaille” (verre coloré en gris-clair par divers oxydes métalliques) et pour partie faits de plaques fines d'albâtre qui forment une “croix beige” au sein du “verre gris”.


Vue sur trois des vitraux éclairant la nef latérale Sud de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome)

Figure 25. Vue sur trois des vitraux éclairant la nef latérale Sud de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome)

La structure de l'albâtre, très probablement des “tranches” fines de travertin calcaire, se voit bien. On peut comparer ces vitraux “géologiques” avec ceux de la cathédrale de Zurich (cf. Les vitraux d'agate et de tourmaline de la cathédrale de Zurich (Suisse)).


Vue de détail d'un vitrail fait de tranches fines d'albâtre, nef latérale Sud de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome)

Figure 26. Vue de détail d'un vitrail fait de tranches fines d'albâtre, nef latérale Sud de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome)

La structure laminée ou irrégulière du travertin (cela dépend de l'orientation relative entre les lamines du travertin et du plan de coupe) se voit bien.


Vue de détail d'un vitrail fait de tranches fines d'albâtre, nef latérale Sud de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome)

Figure 27. Vue de détail d'un vitrail fait de tranches fines d'albâtre, nef latérale Sud de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome)

La structure laminée ou irrégulière du travertin (cela dépend de l'orientation relative entre les lamines du travertin et du plan de coupe) se voit bien.


Vue aérienne de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome) et de son plan en croix

Figure 28. Vue aérienne de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (Rome) et de son plan en croix

On retrouve un plan en croix caractéristique, avec sa haute nef centrale, ces deux petites nefs latérales, son transept et ses deux bras (Nord et Sud)… En bas à gauche, le Tibre, le fleuve qui traverse Rome.


Vue aérienne de l'agglomération de Rome et de ses environs

Figure 29. Vue aérienne de l'agglomération de Rome et de ses environs

La punaise jaune localise Saint-Paul-hors-les-Murs, basilique qui a été bâtie à l'extérieur du Mur d'Adrien ceinturant la Rome antique. Le petit quadrilatère jaune correspond à la Cité du Vatican. Le triangle rouge en bas à droite localise un massif volcanique complexe appelé Colli Albani (les Monts Albains, en français). Il s'agit d'une gigantesque caldeira (12×16 km) recoupée par deux maars (correspondant actuellement à deux lacs). Cela nous rappelle que l'agglomération romaine est bâtie “sur un volcan” dont la dernière éruption magmatique prouvée date de 36 000 ans et que des petites éruptions phréatiques ont peut-être eu lieu jusqu'au début de la période romaine.