Article | 12/03/2015
Chlorite, talc et serpentine dans une brèche de faille : une illustration des circulations de fluides associées à la tectonique cassante
12/03/2015
Résumé
Circulations de fluides dans des failles liées à la tectonique pyrénéenne et métasomatisme associé affectant des formations crustales. Brève comparaison au gisement de talc de Luzenac-Trimouns (Pyrénées ariégeoises) et proximité de péridotites serpentinisées.
Table des matières
- Description de l'affleurement de la route des Albas (Felluns)
- Structure des phyllosilicates magnésiens
- Comment expliquer la formation de phyllosilicates magnésiens dans une brèche de faille ?
- Effet des phyllosilicates dans les zones de faille
- Le métasomatisme, un processus à l'origine de certains gisements de substances utiles
- Bibliographie
Mots – clés : faille, brèche tectonique, cataclasite, talc, chlorite, serpentine, phyllosilicate, fluide, métasomatisme
Les failles, marqueurs de la tectonique cassante, créent, par la fracturation du milieu, des zones propices à la circulation de fluides. Une belle démonstration de ces circulations de fluides et de leurs effets peut s'observer sur la route des Albas, commune de Felluns (célèbre pour sa charnockite, cf. Mélange de deux magmas granitiques, les Albas, commune de Felluns (Pyrénées Orientales)) à Saint Paul de Fenouillet (Pyrénées Orientales) à proximité de la ville de Saint Arnac (connue pour sa carrière d'albitites).
Description de l'affleurement de la route des Albas (Felluns)
Le granite est un pluton granitique hercynien mis en place dans la couverture paléozoïque. Des datations du granite de Saint Arnac ou des roches en enclaves (diorites) ont donné les âges respectifs de 308,3±1,2 Ma et 303,6±4,7 Ma (Olivier et al.., 2008 [5]) soit des âges carbonifères.
La zone de faille qui met en contact les lentilles silicatées basiques (diorites et gabbros) qui sont incluses dans le granite de Saint Arnac, à l'Ouest, et des carbonates dolomitiques liasiques (Jurassique inférieur), à l'Est, présente au niveau de la brèche tectonique, dans le cœur de la faille, une couleur verte visible depuis la route. Les roches carbonatées dolomitiques sont datées de l'Hettangien ou du Sinémurien (étages du Jurassique inférieur = Lias), la texture et l'absence de fossiles empêchent une datation précise. Le granite, dit granite de Saint Arnac est un granite à biotite. Dans le granite,affleurent en lentilles des gabbros et des diorites calco-alcalines pauvres en fer. L'observation en détail de l'affleurement au niveau la zone de faille montre un mélange dominant de chlorite, talc et serpentine, difficiles à distinguer à l'œil nu, dans des roches pulvérulentes en feuillets.
Des échantillons de ces roches basiques ont été collectés et une lame mince a été réalisée.
Source - © 2014 Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon | Source - © 2014 Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon |
Source - © 2014 Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon | Source - © 2014 Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon |
Les photographies des lames minces associées aux échantillons ci-dessus sont disponibles sur le site de la Lithothèque de l'ENS de Lyon (échantillon A88.4).
Source - © 2014 Alexandre Aubray / Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon | Source - © 2014 Alexandre Aubray / Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon |
Source - © 2014 Alexandre Aubray / Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon | Source - © 2014 Alexandre Aubray / Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon |
Source - © 2014 D'après Alexandre Aubray / Damien Mollex -Lithothèque ENS de Lyon, modifié |
De rapides analyses par spectroscopie Raman ont mis en évidence la présence de chlorite et de talc. La serpentine n'a pas été détectée bien que l'observation macroscopique de certaines zones des roches semble très caractéristique de la serpentine.
Structure des phyllosilicates magnésiens
Chlorite, talc et serpentine sont des silicates présentant une structure en feuillets : ils appartiennent à la famille des phyllosilicates (qui est aussi la famille des micas et des argiles).
La serpentine est un phyllosilicate de formule Mg3(Si2O5)(OH)4. Elle est formée par une répétition de feuillets formés par des bandes d'octaèdres constitués de magnésium liés à 6 oxygènes et de bandes de tétraèdres constitués par le silicium lié à 4 oxygènes dont 1 oxygène est partagé par l'octaèdre et le tétraèdre (on parle de phyllosilicate T-O). Les autres oxygènes sont liés à des hydrogènes. Les feuillets sont liés par des liaisons hydrogènes entre les atomes d'oxygène des tétraèdres du feuillet "n" et les atomes d'hydrogène des octaèdres du feuillet "n+1".
Source - © 2013 Evans et al., Elements [4]
Il existe trois variétés de serpentine qui diffèrent par l'organisation de leur maille cristalline : la lizardite, dans laquelle les feuillets sont arrangés en plans (structure favorisée par les substitutions de MgSi par FeAl), l'antigorite, dont les feuillets sont courbes (l'antigorite est enrichie en Si), et le chrysotile, dont les feuillets sont enroulés en cylindres concentriques (structure favorisée par une faible quantité de Al et de Fe). La reconnaissance des trois formes au microscope polarisant n'est pas un exercice trivial et requiert parfois des outils de mesures non accessibles au grand public (spectroscopie Raman, diffraction des rayons X).
Source - © 2013 Evans et al., Elements [4]
La stabilité des différentes formes de serpentine est mal contrainte. Il semble que la lizardite soit plus stable à basse température tandis que l'antigorite serait plus stable à haute pression. Le chrysotile, lui, semble être une forme métastable (c'est-à-dire thermodynamiquement instable, mais dont la cinétique de transformation en une autre forme de serpentine est très, très lente).
Pour d'autres photos de serpentine en lame mince, voir l'exemple de la serpentinite du Chenaillet, dans les Alpes, sur le site de la Lithothèque de l'ENS de Lyon.
Source - © 2008 Damien Mollex / Lithothèque ENS de Lyon | Source - © 2008 Damien Mollex / Lithothèque ENS de Lyon |
Des affleurements de serpentinite (roche constituée de serpentine) ont déjà été étudiés dans de précedents articles ( cf. Carrière de serpentinite à Chatillon, Val d'Aoste, Italie, Méthane abiotique enflammé et serpentinite du site de la Chimère, Cirali, Turquie).
Le talc a pour formule Mg3(Si4O10)(OH)2. Dans ce minéral, les feuillets d'octaèdres de magnésium sont liés à deux feuillets de tétraèdres de silicium. La structure de ce minéral est donc celle d'une argile TOT (successions de feuillets Tétraédrique avec silicium liés à 4 oxygènes - Octaédrique de magnésium liés à 6 oxygènes - Tétraédrique de silicium liés à 4 oxygènes).
Source - © 2011 Perditax / Wikimedia Commons
Les chlorites, contrairement au talc, représentent une solution solide complexe avec beaucoup de minéraux (sudoïte, daphnite, clinochlore, amésite...) dont une formule simplifiée peut être (Fe,Mg)3(Si,Al)4O10(OH)2(Fe,Mg)3(OH)6. La structure minéralogique de la chlorite reprend celle du talc (feuillets TOT) plus un feuillet octaédrique, on parle alors de phyllosilicate TOTO.
Source - © 2011 Perditax / Wikimedia Commons
Source - © 2012 Damien Mollex / Lithothèque ENS de Lyon | |
Les roches constituées d'un mélange de serpentines, talc et chlorite sont appelées pierres ollaires (cf. Sculptures et objets en serpentinite et en pierre ollaire).
Comment expliquer la formation de phyllosilicates magnésiens dans une brèche de faille ?
Du côté Nord-Est de la faille, il y a de la dolomie (ou un calcaire plus ou moins dolomitique) composé de dolomie MgCa(CO3)2 et de l'autre des roches silicatées. La circulation de fluides a dû permettre la mobilisation en solution de magnésium de la dolomie et de silice des roches silicatées. La réaction entre ces éléments a formé le talc, la chlorite (et la serpentine) dans la brèche de faille. Les failles permettent la percolation des fluides et lorsque ces fluides arrivent en profondeur, ils se réchauffent. Dans certains cas, dans les régions d'anomalie thermique positive comme les Pyrénées à l'Albien (Crétacé "moyen"), le gradient géothermique est perturbé ce qui donne une "haute" température à relativement faible profondeur. Ce réchauffement est alors à l'origine de circulations convectives hydrothermales qui augmentent le transport des éléments des roches dans les plans de faille.
La cartographie de la faille sur la carte géologique de Rivesaltes au 1/50 000e montre une orientation ONO-ESE (orientation environ N95). Elle affecte des terrains liasiques, donc elle est synchrone ou postérieure au Lias (bien que sur le terrain on n'observe pas de marqueurs syntectoniques évidents ce qui laisse plutôt penser à un jeu post–Lias cohérent avec l'histoire tectonique des Pyrénées). Dans la région, on trouve des failles de même direction affectant cette fois le Crétacé inférieur. La trace cartographique de la faille dans la vallée de l'Agly montre qu'elle y est subverticale (règle du V dans les vallées). Ces observations permettent de proposer que cette faille soit associée à la tectonique pyrénéenne, soit extensive d'abord puis reprise en compression, soit compressive.
Effet des phyllosilicates dans les zones de faille
La présence de phyllosilicates dans les plans de faille est une observation commune. Dans la revue scientifique Nature, en 2009, Collettini et al. [3] ont mis en évidence l'importance du rôle des phyllosilicates dans les zones de failles. En étudiant la déformation d'échantillons naturels comportant des phyllosilicates orientés (notamment du talc) comme ceux que nous avons vu sur l'affleurement et des poudres de composition identique à ces échantillons, ils ont montré que la déformation se produisait pour des contraintes plus faibles pour les échantillons avec phyllosilicates orientés que pour les échantillons en poudre. De plus, ils ont montré que la présence d'eau favorisait aussi la déformation de ces échantillons.
Des études analogues menées auparavant par Wintsch et al. [7] avaient montré que la présence de phyllosilicates organisés en couches parallèles (orientation préférentielle) expliquerait la réduction de la friction entre les deux blocs d'une faille par la création d'une surface de glissement préférentielle (mécanisme de glissement dislocation des plans cristallins). Leur étude montre que la formation de phyllosilicates comme la chlorite est favorisée par des failles impliquant des roches magnésiennes. Cette formation se produit pour des températures de l'ordre de 200 à 250°C, ce qui pour un géotherme "normal" correspond à des profondeur de l'ordre de 8 à 10 km, et même des profondeurs moindres avec un géotherme perturbé comme c'était le cas des Pyrénées à l'Albien. La formation de phyllosilicates magnésiens ayant une orientation préférentielle peut s'expliquer par des phénomènes de dissolution / précipitation dans un champ de contraintes anisotropes.
La présence de talc est notamment souvent observée dans les failles en domaine océanique (impliquant des roches basiques). De même, les zones où la faille de San Andreas présente une faible sismicité sont souvent associées à la présence de corps ultrabasiques dont la dissolution des minéraux pourrait former des minéraux comme la chlorite, le talc et la serpentine à l'origine d'une diminution de la friction.
Le métasomatisme, un processus à l'origine de certains gisements de substances utiles
Ce genre de circulation n'est pas rare et peut avoir des implications intéressantes pour l'Homme. La carrière de talc de Trimouns, dont l'usine de traitement est située à Luzenac, est un exemple de telles circulations de fluides favorisées par l'existence de failles, circulations à l'origine de minéraux exploités par l'Homme.
Source - © 2005 smenier sur club.doctissimo.fr |
Cette minéralisation massive est constituée de talc (Mg3Si4O10(OH)2) associé à une quantité variable de chlorite qui fait les différentes qualités de talc exploitées dans la carrière.
La formation de ce gisement est liée à la circulation de fluides dans des discontinuités structurales (plans de failles) entre les roches micaschisteuses (mur du gisement) et les séries siluro-ordoviviennes constituées de schistes noirs et de grandes lentilles de dolomies (toit du gisement).
Le talc est associé à la transformation métasomatique des roches dolomitiques tandis que la chlorite est issue de l'altération hydrothermale des roches silico-alumineuses comme les pegmatites et les micaschistes.
L'étude du gisement suggère une transformation des dolomies en minerais talqueux par apport de silice et de magnésium par les fluides hydrothermaux et le lessivage des roches environnantes : magnésium issu des dolomies et silice issue des micaschistes et pegmtites. La réaction globale de la transformation en talc est la suivante :
- 2 CaMg(CO3)2 + Mg2+ + 4 SiO2(aq) + 2 H+ = Mg3Si4O10(OH)2 + 2 Ca2+ + 4 CO2
- soit, dolomite + magnésium + silice aqueuse + hydrogène = talc + calcium + dioxyde de carbone
Cette réaction faisant intervenir du Mg2+ en solution est expliquée par le fait que, texturalement, le remplacement de la dolomite par le talc se fait à volume constant. L'étude des inclusions fluides dans les minéraux accessoires associés au talc (quartz et apatite) a permis de proposer des conditions P-T de l'ordre de 320°C pour 2,5 kbar (moins de 10 km de profondeur) et des fluides de type saumure de salinité de 20 à 30%.
Une étude géochronologique a permis d'estimer un âge du gisement situé entre 112 et 97 Ma (Albien à Crétacé "moyen", Schärer et al., 1999 [6]). Cette datation replace la formation du gisement dans un contexte d'amincissement de la croûte continentale (rifting) synchrone de la rotation de la plaque ibérique accommodée par un décrochement senestre entre l'Europe et l'Ibérie et contemporaine de l'ouverture de la baie de Biscaye.
Un bel exemple de circulation hydrothermale et de ressources associées !
Source - © 2006 D'après Boulvais et al., Mineralogy and Petrology [1], modifié
Le talc de Trimouns est souvent associé à la pyrite (cf. Cube, ccitetubo-octaèdre, octaèdre, dodécaèdre… les différentes formes cristallines de la pyrite (FeS2) et les échantillons E4.1, D2.1 , D2.2 de la Lithothèque de l'ENS de Lyon).
Source - © 2012 Damien Mollex / Lithothèque ENS de Lyon
Le jeu d'accidents, notamment au niveau de la faille Nord-pyrénéenne, a permis une circulation de fluides hydrothermaux à l'échelle régionale qui, percolant dans les couches du Trias évaporitique, auraient également participé à la remobilisation du sodium et à la formation des gisements d'albitites.
Source - © 2012 Damien Mollex / Lithothèque ENS de Lyon
La formation de ces gisements d'albitites est expliquée par le remplacement des minéraux du granite et le lessivage du Si et du K aboutissant à la formation de feldspath sodique, l'albite, à la faveur de la circulation de fluides enrichis en Na et Al dans des failles présentes dans ce granite (ou causées par la tectonique, lors de l'extension crétacée dans les Pyrénées). Ce processus se produit vers des températures de l'ordre de 400°C. C'est un exemple de métasomatisme dans une unité crustale (à la différence de Trimouns qui se produit à l'interface croûte/sédiments).
Une étude isotopique (Boulvais et al., 2007 [2]) a montré que ces fluides avaient en partie pour origine une source en surface, probablement l'eau de mer ce qui, en plus des évaporites triasiques, pourrait expliquer la nature sodique du fluide métasomatique. L'âge de ce gisement, obtenu par la méthode Ar-Ar sur muscovite dans cette même étude, donne un âge aptien de 117,5±0,4 Ma (étage du Crétacé "moyen" précédant l'Albien). Cet âge, qui précède de quelques millions d'années la formation du gisement de talc de Trimouns (entre 112 et 97 Ma), ainsi que le fait que le rapport Na/Ca soit fort dans les gisement d'albitites et faible dans les gisements de talc permettent de proposer un seul épisode hydrothermal de formation de ces gisements. En effet, lors d'un épisode extensif associé à l'ouverture de la Baie de Biscaye par un décrochement entre la plaque européenne et ibérique, l'infiltration de fluides marins ayant percolé dans les évaporites (Trias) en profondeur dans la croûte supérieure aurait permis vers 400°C d'albitiser les granites diminuant le rapport Na/Ca. Avec la remontée des isothermes, ces fluides à faible rapport Na/Ca auraient ensuite, vers 300°C, mobilisé les éléments à l'origine du talc de Trimouns, à l'interface croûte / sédiments dans les zones de faille.
Un autre marqueur qui corrobore l'hypothèse de l'amincissement crustal au Crétacé "moyen", est l'existence de péridotites mantelliques serpentinisées à proximité, au Sud de ces deux gisements, en se rapprochant de la Faille Nord-Pyrénéenne. La serpentinisation est un processus indiquant la présence de fluides à haute température capables de modifier les minéraux des péridotites du manteau (cf., par exemple, Serpentinisation océanique et vie primitive, Carrière de serpentinite à Chatillon, Val d'Aoste, Italie). On peut proposer que l'origine de ces fluides soit marine et que la circulation se soit faite à la faveur de failles lors de l'anomalie thermique positive due à l’amincissement crustal. L'association de ces failles à un épisode d’extension plutôt qu’a un épisode de compression peut être proposée par l'observation actuelle en surface de lherzolites, certainement à faible profondeur lors de ces circulations précédant la compression et l'érosion. Ces failles sont ensuite reprises en compression lors de la tectonique pyrénéenne (notamment la Faille Nord-Pyrénéenne).
Source - © 2012 Damien Mollex / Lithothèque ENS de Lyon | Source - © 2012 Damien Mollex / Lithothèque ENS de Lyon |
Nous avons donc vu dans cet article, des phyllosilicates magnésiens (talc, chlorite, serpentine) formés lors d'un événement tectono-hydrothermal affectant d'une part du matériel mantellique (serpentinistaion "classique" d'une péridotite hydratée), et d'autre part du matériel crustal (circulation de fluides entraînant la modification de la chimie de la roche et la formation de nouveaux minéraux = métasomatisme).
Bibliographie
P. Boulvais , P. de Parseval, A. D'Hulst, P. Paris, 2006. Carbonate alteration associated with talc-chlorite mineralization in the eastern Pyrenees, with emphasis on the St. Barthelemy Massif, Mineralogy and Petrology, 88, 3-4, 499-526
P. Boulvais, G. Ruffet, J. Cornichet, M. Mermet, 2007. Cretaceous albitization and dequartzification of Hercynian peraluminous granite in the Salvezines Massif (French Pyrénées), Lithos, 93, 89 - 106
C. Collettini, A. Niemeijer, C. Viti, C. Marone, 2009. Fault zone fabric and fault weakness, Nature, 462, 907-911
B.W. Evans, K. Hattori, A. Baronnet, 2013. Serpentinite: What, Why, Where?, Elements, 9, 2, 99-106
P. Olivier, G. Gleizes, J-L. Paquette, C. Muñoz Sàez, 2008. Structure and U-Pb dating of the Saint-Arnac pluton and the Ansignan charnockite (Agly Massif) : a cross-section from the upper to the middle crust of the Variscan Eastern Pyrenees, Journal of the Geological Society, London, 165, 141-152
U. Schärer, P. de Parseval, M. Polvé, M. de Saint Blanquat, 1999. Formation of the Trimouns talc – chlorite deposit (Pyrenees) from persistent hydrothermal activity between 112 and 97 Ma, Terra Nova, 11, 30-37
R.P. Wintsch, R. Christoffersen, A.K. Kronenberg, 1995. Fluid-rock reaction weakening of fault zones, Journal of Geophysical Research, 100, B7, 13021-13032