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Image de la semaine | 16/09/2024

Le sable du Sahara sur les glaciers suisses, un agent d'accélération de leur recul – Exemple du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

16/09/2024

Pierre Thomas

Laboratoire de Géologie de Lyon / ENS de Lyon

Olivier Dequincey

ENS de Lyon / DGESCO

Résumé

Neiges de printemps colorées en rose par des algues ou en orange-brun par du sable.


Vue d'ensemble sur le glacier Pers depuis la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza (2978 m, massif de la Bernina, canton des Grisons, Suisse), 29 juin 2024

Figure 1. Vue d'ensemble sur le glacier Pers depuis la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza (2978 m, massif de la Bernina, canton des Grisons, Suisse), 29 juin 2024

Ce glacier (vadret Pers en romanche, Persgletscher en allemand) “démarre” à gauche au pied du pic Palü (3899 m) et rejoint (ou plutôt rejoignait, cf. figures 15 et 16) le glacier Morteratsch qui “coule” au fond de la vallée à droite. Le Pic Bernina (4048 m, le plus oriental des « 4000 m » des Alpes et qui a donné son nom au massif) est dissimulé par les nuages au centre de la photo.

L'hiver et le printemps 2024 ont été particulièrement neigeux, et la quantité de neige restant à 3000 m d'altitude en cette fin juin 2024 est relativement atypique. Ce qui est étonnant sur ce paysage du 29 juin 2024, c'est la teinte orangée de la neige, aussi bien la neige qui recouvre le glacier que celle des plaques sur les versants. Cette couleur est due à des chutes de neiges récentes contenant des poussières apportées du Sahara et d'Afrique du Nord par un violent vent du Sud soufflant en altitude. La dernière de ces chutes de neiges colorées date vraisemblablement des jeudi-vendredi 20-21 juin 2024, soit 8 à 9 jours avant ma visite à la Diavolezza. La couleur relativement sombre de cette neige va accélérer sa fonte ; elle disparaitra plus vite qu'une quantité égale de neige bien blanche.

Localisation par fichier kmz du point de vue de la Diavolezza, massif de la Bernina (canton des Grisons, Suisse).


Figure 2. Autre vue d'ensemble sur le glacier Pers photographié depuis la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza (2978 m), mais en septembre 2006

Cette photo permet une bonne comparaison avec celle de la figure précédente. Trois différences sont évidentes.

(1) Le glacier n'est pas recouvert de neige, et on voit bien les moraines médianes, invisibles sur la photo précédente.

(2) Cette absence de neige colorée par des poussières sahariennes montre très bien la couleur blanc-bleutée classique des glaciers.

(3) Contrairement à la photo précédente, le glacier Pers semble rejoindre le glacier Morteratsch au fond de la vallée de droite. On voit là l'importance du recul du glacier Pers en 18 ans. Des détails de ce confluent et de son évolution seront vus la semaine prochaine.


L'arrivée de poussières sahariennes en Europe est un phénomène relativement classique, cf. Variations sur le coup de sirocco qui a affecté la France le matin du 6 février 2021. S'il pleut ou neige quand de telles poussières sont présentes à plusieurs kilomètres d'altitude dans la troposphère, alors ces poussières tombent au sol. Si les précipitations sont de la neige, alors il tombera de la neige “rougeâtre”. Plusieurs arrivées de poussières ont effectivement eu lieu dans l'Est de la Suisse en cette fin de printemps 2024, bien plus nombreuses que d'habitude. La dernière eut lieu le 21 juin 2024, une semaine avant la prise des photographies des figures 1 à 14. Si ces nuages ont toujours existé, l'observatoire européen Copernicus indique que l'intensité et la fréquence de ses épisodes ont augmenté ces dernières années. Tout un chacun peut se rendre compte de cette augmentation de manière qualitative là où il habite (ça se remarque bien à Lyon, par exemple). Les sites scientifiques “grand publi” la relatent aussi (cf., par exemple, Futura). Cette augmentation de la fréquence et de l'importance de ces « coups de sirocco » est à relier au changement climatique actuel, changement qui modifie la localisation et/ou l'intensité des anticyclones et des dépressions localisés de l'Atlantique à la Scandinavie et à l'Afrique, et donc modifie l'intensité et la trajectoire du déplacement des masses d'air.

Cette augmentation de la fréquence des chutes de neige “colorée” aura une influence sur le recul des glaciers. En effet, une neige rouge a un albédo plus faible qu'une neige bien blanche. Elle absorbe plus le rayonnement solaire et fondra plus vite. Les glaciers (1) seront moins alimentés par les neiges qui disparaitront plus vite, et (2) seront moins longtemps protégés de la fonte estivale par les neiges de printemps plus vite disparues. On voit donc que le changement climatique actuel a un double effet sur le recul des glaciers, effets qui s'ajoutent : (1) un effet majeur, la hausse des températures fait diminuer le rapport neige/pluie et donc diminuer l'alimentation des glaciers, et accélère leur fonte surtout dans leur partie aval, et (2) un effet mineur, à savoir l'augmentation de la fréquence des chutes de neige “sombre” qui augmente la fonte de la couverture neigeuse, même si la température n'augmente pas ; cela participera à la diminution de l'alimentation et à la diminution précoce du manteau neigeux aval, manteau qui protège l'aval de la fonte estivale. Les glaciers n'avaient pas besoin de ce « coup de pouce » supplémentaire !

Figure 3. Situation du “nuage” de poussière saharienne le vendredi 21 juin 2024, 16h TU

La flèche blanche localise le massif de la Bernina, à la frontière italo-suisse.


La teinte orangée de la neige (et non pas rose), la très grande surface couverte, et l'arrivée des poussières sahariennes annoncée par la météo une semaine avant ce 29 juin 2024 conduisait naturellement à éliminer une autre hypothèse plausible quant à cette neige colorée : une neige colorée par des Clamydomonas nivalis, espèce d'algue très riche en caroiténoïdes (d'où sa couleur) qui colonise naturellement chaque printemps les plaques de neige fondante (cf. Les milieux froids dans Les extrémophiles dans leurs environnements géologiques - Un nouveau regard sur la biodiversité et sur la vie terrestre et extraterrestre). Sous nos climats, les promeneurs qui parcourent les montagnes au printemps voient en effet souvent des plaques de neige fondante rose (et non pas orangée). Ces plaques de neige contiennent des algues unicellulaires qui appartiennent au groupe des algues vertes (eucaryotes) malgré leur couleur rouge, qui ne vivent que sous ces conditions : Chlamydomonas nivalis. Nous vous montrons ci-dessous trois photographies de plus en plus “détaillées” de neige rose prise en Briançonnais en juin 2015, et une microphotographie de cette algue unicellulaire.

Outre la différence de couleur entre Clamydomonas nivalis (rose) et les poussières sahariennes classiquement orangées, la présence en cette fin juin 2024 dans le même secteur de la Bernina de plaques de neige présentant à la fois la teinte rose et la teinte orangée renforce l'idée que cette teinte orangée visible sur des dizaines d'hectares est bien due à des poussières sahariennes. Mais comme pendant ces vacances je n'avais avec moi ni microscope ni tubes de prélèvement, un sceptique pourra toujours douter…

Vue d'ensemble d'une plaque de neige photographiée le 28 juin à 13 km du sommet de la Diavolezza, à 2500 m d'altitude

Figure 8. Vue d'ensemble d'une plaque de neige photographiée le 28 juin à 13 km du sommet de la Diavolezza, à 2500 m d'altitude

En haut de la plaque (encore plus visible sur la figure suivante), coexistent teintes rose et orangée. On voit bien la différence entre la teinte rose de Clamydomonas nivalis et une teinte orangée qui ne peut avoir la même origine. Cette différence de couleur, et les chutes de poussières des 20 et 21 juin 2024 rendent quasi-certaine l'origine saharienne de la teinte orangée des neiges recouvrant le glacier Pers.

Localisation sur la figure 24.


Vue de détail d'une plaque de neige photographiée le 28 juin à 13 km du sommet de la Diavolezza, à 2500 m d'altitude

Figure 9. Vue de détail d'une plaque de neige photographiée le 28 juin à 13 km du sommet de la Diavolezza, à 2500 m d'altitude

En haut de la plaque, coexistent teintes rose et orangée. On voit bien la différence entre la teinte rose de Clamydomonas nivalis et une teinte orangée qui ne peut avoir la même origine. Cette différence de couleur, et les chutes de poussières des 20 et 21 juin 2024 rendent quasi-certaine l'origine saharienne de la teinte orangée des neiges recouvrant le glacier Pers.

Localisation sur la figure 24.


Nous allons voir maintenant dix autres photographies de cette “neige orangée”. Puis, la semaine prochaine, en comparant des photographies récentes et des documents plus anciens (photographies, cartes, courbes…), nous vous montrerons l'importance du recul des glaciers Pers et Morteratsch vus cette semaine, recul qui bien sûr n'est pas dû aux poussières sahariennes mais que leur probable recrudescence future va accélérer. Cela montre que le recul des glaciers d'Aletsch et de Fiesch vu la semaine dernière (cf. Le recul des glaciers d'Aletsch et de Fiesch (canton du Valais, Suisse) du XIXe au XXIe siècle n'est hélas pas une exception. Avis aux climato-négationistes que les campagnes électorales récentes en France (juin 2024) et aux USA (novembre 2024) ont mis et mettent bien en évidence.

Vue sur la zone d'alimentation du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Figure 10. Vue sur la zone d'alimentation du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

La teinte orangée est visible jusque vers 3200 m d'altitude. Au-dessus, la neige «“colorée“ qui est tombée sur toute la région les 20 et 21 juin a été recouverte d'une fine couche neige fraiche (et sans poussière) tombée la nuit du 26 au 27 juin. En dessous de 3200 m, ces faibles précipitations arrivaient au sol sous forme de pluie qui a superficiellement fait fondre la neige poussiéreuse tombée 5 jours avant, ce qui a augmenté la concentration de poussière (et renforcé la teinte) de la surface de la neige des 20-21 juin, en particulier dans les dépressions (crevasses, rigoles…) où les eaux de fonte se sont écoulées. Dans les parties hautes entre les crevasses, la neige orangée a disparu, et on voit bien la couleur bleutée de la glace du glacier Pers en particulier sur la figure suivante.


Zoom sur la zone d'alimentation du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Figure 11. Zoom sur la zone d'alimentation du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

La teinte orangée est visible jusque vers 3200 m d'altitude. Au-dessus, la neige «“colorée“ qui est tombée sur toute la région les 20 et 21 juin a été recouverte d'une fine couche neige fraiche (et sans poussière) tombée la nuit du 26 au 27 juin. En dessous de 3200 m, ces faibles précipitations arrivaient au sol sous forme de pluie qui a superficiellement fait fondre la neige poussiéreuse tombée 5 jours avant, ce qui a augmenté la concentration de poussière (et renforcé la teinte) de la surface de la neige des 20-21 juin, en particulier dans les dépressions (crevasses, rigoles…) où les eaux de fonte se sont écoulées. Dans les parties hautes entre les crevasses, la neige orangée a disparu, et on voit bien la couleur bleutée de la glace du glacier Pers.


Vue générale sur la partie centrale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Figure 12. Vue générale sur la partie centrale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Une cordée, au centre, plus visible sur les figures 13 et 14, donne une idée de la dimension de ce glacier (700 m de large). Noter la neige particulièrement colorée au premier plan.


Zoom sur la partie centrale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Figure 13. Zoom sur la partie centrale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Une cordée, au centre, donne une idée de la dimension de ce glacier (700 m de large). Noter la neige particulièrement colorée au premier plan.


Détail de la partie centrale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Figure 14. Détail de la partie centrale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Une cordée donne une idée de la dimension de ce glacier (700 m de large). On voit très bien que la légère fonte de la couche de neige orangée a concentré les poussières (et la couleur) le long des rigoles dues à la petite pluie de la nuit des 26-27 juin.


Partie aval de la langue du glacier Pers et son quasi-confluent avec le glacier Morteratsch (canton des Grisons, Suisse), 29 juin 2024

Figure 15. Partie aval de la langue du glacier Pers et son quasi-confluent avec le glacier Morteratsch (canton des Grisons, Suisse), 29 juin 2024

Vu sous cet angle, il semble que les deux glaciers ne se “touchent” pas. Noter la neige particulièrement colorée au premier plan.


Partie aval de la langue du glacier Pers et son confluent avec le glacier Morteratsch, photographiés 8 ans plus tôt, en août 2016

Figure 16. Partie aval de la langue du glacier Pers et son confluent avec le glacier Morteratsch, photographiés 8 ans plus tôt, en août 2016

On voit très bien la différence entre le glacier recouvert de neige poussiéreuse (figure précédente) et le glacier “propre”. Vu sous cet angle, il est difficile de voir si les deux glaciers se “touchent”. Le confluent entre ces deux glaciers et son évolution de 1972 à 2024 sera traité et illustré la semaine prochaine.


Partie aval terminale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Figure 17. Partie aval terminale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Une cordée bien visible sur la figure suivante donne une idée de la dimension de ce glacier.


Zoom sur la partie aval terminale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Figure 18. Zoom sur la partie aval terminale de la langue du glacier Pers (canton des Grisons, Suisse)

Une cordée visible sur la figure sdonne une idée de la dimension de ce glacier. On voit très bien, ce 29 juin, que la légère fonte de la couche de neige orangée a concentré les poussières (et la couleur) le long des rigoles dues aux petites pluies postérieures aux 20-21 juin.


Zoom sur un petit lac situé juste sous la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza (canton des Grisons, Suisse)

Figure 19. Zoom sur un petit lac situé juste sous la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza (canton des Grisons, Suisse)

Le lac, encore presque complètement gelé, a accumulé la poussière orange qu'y ont amené les eaux de fonte postérieurement aux chutes de neige poussiéreuse. Noter, dans le quart inférieur gauche, une vingtaine de rouleaux de tissus blanc.


Vue sur un petit lac situé juste sous la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza (canton des Grisons, Suisse)

Figure 20. Vue sur un petit lac situé juste sous la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza (canton des Grisons, Suisse)

Le lac, encore presque complètement gelé, a accumulé la poussière orange qu'y ont amené les eaux de fonte postérieurement aux chutes de neige poussiéreuse. Noter, en bas à gauche du lac, une vingtaine de rouleaux de tissus blanc, et, en bas à droite et à gauche de l'image, les textiles blancs étalés sur la neige (détail figure suivante).


Zoom (pris depuis la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza) sur des textiles blancs déposés sur une piste de ski afin d'en limiter la fonte et d'en prolonger l'utilisation de quelques semaines par an

Figure 21. Zoom (pris depuis la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza) sur des textiles blancs déposés sur une piste de ski afin d'en limiter la fonte et d'en prolonger l'utilisation de quelques semaines par an

On peut remarquer que les textiles blancs ne sont pas recouverts de neige orangée, mais que des tas de neige colorée sont accumulés autour des textiles. Je ne connais pas l'ordre des “opérations” effectués par les responsables suisses, mais on peut supposer qu'après les chutes des 20-21 juin 2024, la neige poussiéreuse a été repoussée sur les bords de la piste et que de nouveaux textiles ont été réinstallés. Tout ça pour permettre à quelques “privilégiés” de faire du ski de printemps sur une piste de 1000 m de long !


L'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL, Wald, Schnee und Landschaft) a étudié cette question et décrit ainsi cette couverture textile :

 

La plupart des glaciers des Alpes suisses ont davantage fondu au cours des dernières décennies qu'à tout autre moment depuis le début des mesures, en raison de l'augmentation des températures et des canicules estivales. C'est pourquoi l'évolution de ces fleuves de glace est devenue un symbole du changement climatique. Dans de nombreux endroits, les glaciers représentent un enjeu économique, notamment dans les régions où ils sont importants pour le tourisme lié au ski, et leur retrait remet alors en question la rentabilité du domaine. […]. Des bâches textiles peuvent être utilisées pour protéger certaines parties d'un glacier contre le rayonnement solaire. Le ralentissement local de la fonte des glaces peut alors être rentable dans certaines stations de ski. [….] Un tout petit glacier (ou plutôt un petit névé) sur la Diavolezza (Pontresina, canton des Grisons), qui avait presque disparu, a même été « ressuscité ». En protégeant année après année la neige tombée en hiver sous un voile non tissé pour lui faire passer l'été, on a réussi à obtenir à nouveau l'augmentation de l'épaisseur de glace et prolonger ainsi la saison de ski de printemps ». Les auteurs de l'article concluent ainsi : « La fonte accélérée de glace prévue en raison du changement climatique ne sera pas arrêtée par des solutions technologiques. « La seule façon de limiter efficacement le recul des glaciers au niveau mondial est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc le réchauffement de l'atmosphère.

 
 --WSL

Les chutes de neige poussiéreuse comme celle de juin 2024, diminuant l'albédo de la couverture neigeuse, vont évidemment à l'encontre du but recherché (augmenter l'albédo des pistes de ski de printemps), d'où la nécessité de déblayer la neige colorée et de réinstaller les textiles blancs. L'augmentation probable du nombre des chutes de neige poussiéreuse va augmenter la fréquence de ces travaux d'entretien. On « marche sur la tête » ! Les Suisses ont des côtés écologiques certains, leur réseau de transport en commun par exemple. Mais cette “vertu” a parfois de belles failles !

Ce petit glacier/névé de la Diavolezza est un exemple typique de l'attitude bien humaine consistant à soigner superficiellement les symptômes d'un mal plutôt que s'attaquer à sa racine.


Vue aérienne de 2022 sur la piste de ski (1000 m de long, 200 m de dénivelé) dont l'utilisation est artificiellement prolongée de quelques semaines à quelques mois par an

Figure 23. Vue aérienne de 2022 sur la piste de ski (1000 m de long, 200 m de dénivelé) dont l'utilisation est artificiellement prolongée de quelques semaines à quelques mois par an

Que de manipulations, de travail, d'énergie… dépensés pour si peu ! On reconnait le petit lac (ici dégelé) des figures 19 et 20. La punaise jaune localise la station supérieure du téléphérique de la Diavolezza.


Vue aérienne du massif de la Bernina dans la région de Saint-Moritz (canton des Grisons, Suisse)

Figure 24. Vue aérienne du massif de la Bernina dans la région de Saint-Moritz (canton des Grisons, Suisse)

On reconnait bien les glaciers Pers et Morteratsch.

La punaise jaune localise la station supérieure du téléphérique de la Bernina-Diavolezza. La punaise orange localise les plaques de neige avec poussière saharienne et Clamydomonas nivalis des figures 8 et 9.