Image de la semaine | 06/09/2021
Chenaux en tresses dans le lit d'une rivière des Alpes néo-zélandaises
06/09/2021
Résumé
En remontant la Godley River dans une vallée glaciaire “alpine”, des rives du lac Tekapo aux moraines frontales : chenaux en tresses, anastomoses et confluence.
Le lit des cours d'eau adopte différentes morphologies en fonction de critères divers tels que la pente, le débit, la charge en sédiments, la qualité des sédiments (blocs, graviers,argiles…)… Les chenaux en tresses correspondent le plus souvent à un lit “pentu” et à une charge sédimentaire importante et/ou de gros diamètre (blocs, galets… plutôt qu'argiles).
Nous allons voir ici le lit d'une rivière alpine, des Alpes du Sud de Nouvelle-Zélande, à chenaux en tresses, en remontant son cours, depuis son déversement dans le lac Tekapo jusqu'à son amont où deux lacs glaciaires l'alimentent (figure 18).
Si la granulométrie des sédiments n'est pas très aisée à estimer sur ces clichés, on peut, par exemple avec Google Earth, estimer la pente moyenne de la Godley River sur son parcours (environ 350 m de dénivelé sur 35 km, soit 10 m par km) et la comparer à celle du Rhin entre Saint-Louis (frontière franco-suisse) et Strasbourg (environ 105 m de dénivelé sur 115 km, soit un peu moins de 1 m par km) : la pente de la Godley River, même si on est loin d'un torrent de montagne, est donc environ 10 fois plus importante que celle du Rhin sur son tronçon en plaine d'Alsace.
En France, on retrouve une telle morphologie en tresses par exemple pour la Durance et le Var.
Pour bien se rendre compte du déplacement dans le temps des chenaux, il est possible de comparer les vues d'un même lieu à plusieurs années d'écart, comme sur le montage ci-dessous réalisé à la confluence Godley River – Macaulay River.