Image de la semaine | 01/12/2008
Os à moelle de mammouth, évolution, ADN
01/12/2008
Résumé
Un os de mammouth pour annoncer l'année Darwin.
Les mammouths ont disparu il y a environ 12 ka. En plus des squelettes retrouvés sur divers sites de fouilles, le pergélisol sibérien renferme des mammouths congelés et libérés à l'occasion d'épisodes de dégel. Ainsi, les mammouths font partie des rares animaux disparus dont on a pu observé les os, la chair, la peau... grâce au piégeage d'individus et à leur conservation dans un environnement propice à la conservation des tissus.
La conservation par le froid rend envisageable l'étude de l'ADN de ces animaux. Même si les difficultés techniques sont nombreuses, une large part de l'ADN des mammouths a été décodée à partir de plusieurs individus, grâce aux méthodes de séquençage massif qui ont récemment émergé. La perspective d'un "Mammouth Park" reste malgré tout du domaine de la fiction.
Cet os permet aussi d'annoncer l'année Darwin : il appartient à une espèce disparue mais dont on peut analyser l'ADN, molécule emblématique de la vie et de son évolution. En effet 2009 est l'année du bicentenaire de la naissance de Darwin et des 150 ans de la parution de son ouvrage De l'Origine des Espèces.
À cette occasion, pour accompagner les colloques, les formations et toutes les manifestations axées autour de l'oeuvre de Darwin et de l'Évolution, une sélection d'articles de planet-Terre et d'autres sites est proposée dans le dossier Évolution des êtres vivants. Un article sur la compréhension de l'évolution et de la sélection des virus (VIH) et des pinsons des Galapagos accompagne cette image de la semaine et enrichit le dossier sur l'évolution des êtres vivants.
La structure d'un os à moelle est identique entre le mammouth (espèce disparue) et le veau (espèce actuelle). L'analyse d'ADN est aisée pour un être vivant actuel car il est possible d'isoler des cellules intactes, à l'ADN intact. Dans le cas de corps congelés, comme les mammouths de Sibérie, si les tissus sont conservés, la structure cellulaire est souvent altérée et l'ADN, quand il est conservé, est plus ou moins fragmenté et dégradé chimiquement... Cet état fragmenté et dégradé de l'ADN rend son analyse délicate. Des conditions très strictes de manipulation sont ainsi nécessaires afin d'obtenir des résultats authentiques.