Article | 03/07/2000
Influence des variations de certains constituants atmosphériques sur le bilan énergétique terrestre et sur l'effet de serre
03/07/2000
Résumé
Approche par bilan énergétique pour expliquer l'influence de la composition atmosphérique et de la couverture nuageuse sur l'effet de serre.
Table des matières
Au travers de petites applications interactives, nous vous proposons d'étudier l'influence de certains constituants atmosphériques sur l'effet de serre ou plus généralement sur le bilan énergétique de la surface terrestre.
Généralités
En général, une colonne atmosphérique, n'est pas en équilibre radiatif. Cela signifie que même si la colonne est immobile (pas de vent horizontal) et qu'il n'y a pas de convection, sa température va varier.
Les phénomènes physiques faisant évoluer la température de la colonne sont :
- l'absorption des radiations solaires. Ce processus d'absorption réchauffe l'atmosphère. Ces radiations sont caractérisées par des longueurs d'onde situées dans le visible.
- L'émission et l'absorption des radiations infra-rouges. L'atmosphère se refroidit en émettant comme un corps noir. D'autre part, l'atmosphère peut aussi se réchauffer en absorbant ces radiations. Le bilan net dans le domaine des infra-rouges est en général un refroidissement.
La connaissance de ces processus au niveau d'une colonne d'atmosphère est primordiale pour quantifier le bilan énergétique et évaluer la température de la surface à la base de la colonne.
Effet de serre dû à une couverture nuageuse nocturne
Dans cette partie, nous vous proposons de mettre en évidence le réchauffement de la surface terrestre et des basses couches atmosphériques induit par une couverture nuageuse nocturne. Pour cela, nous avons calculé un profil d'échauffement et de refroidissement de référence en ciel clair. Vous ajouterez un nuage et observerez les variations de l'échauffement terrestre et atmosphérique par rapport au profil de référence en ciel clair.
- Le flux surfacique d'énergie absorbé par la surface terrestre (domaine visible) vaut : Flux abs = 3,86 W/m2.
- Le flux surfacique d'énergie émis par la surface terrestre (domaine infra-rouge) vaut : Flux émis = 101,43 W/m2.
- Le bilan énergétique à la surface terrestre vaut (positif si la Terre emmagasine de l'énergie) : Flux net=-97,57 W/m2. Il s'agit du forçage radiatif à la surface de la Terre.
Le profil d'échauffement a été calculé avec une concentration en CO2 de 350 ppm (ppm : parties par million) et en ciel clair (absence de nuages). Les profils atmosphériques utilisés sont issus d'un radiosondage. Ils sont présentés ci-dessous :
Avce cette application, vous allez placer un nuage à l'altitude désirée et faire varier son émissivité infra-rouge et observer les résultats. Cette émissivité infra-rouge est forte quand le nuage est épais et chargé en eau. Elle diminue pour un nuage de glace fin (cirrus par exemple). On se place en période nocturne pour s'affranchir des interactions nuages-rayonnement visible et mieux mettre en évidence l'effet de serre. Pour une étude plus complète des 2 phénomènes, reportez vous à la partie 4.
Influence de la concentration en CO2 et de l'humidité sur l'effet de serre
Dans cette partie, nous vous proposons de mettre en évidence le réchauffement de la surface terrestre et des basses couches atmosphériques induit par l'augmentation de la concentration en gaz carbonique et l'augmentation de l'humidité troposphérique. Pour cela, nous avons calculé un profil d'échauffement et de refroidissement de référence en ciel clair.
- Le flux surfacique d'énergie absorbé par la surface terrestre (domaine visible) vaut : Flux abs = 286,13 W/m2.
- Le flux surfacique d'énergie émis par la surface terrestre (domaine infra-rouge) vaut : Flux émis = 101,43 W/m2.
- Le bilan énergétique à la surface terrestre vaut (positif si la Terre emmagasine de l'énergie) : Flux net = +194,70 W/m2. Il s'agit du forçage radiatif à la surface de la Terre.
Le profil d'échauffement a été calculé avec une concentration en CO2 de 350 ppm (ppm : parties par million) et en ciel clair (absence de nuages) Les profils atmosphériques utilisés pour la température, l'humidité et l'ozone sont les mêmes que dans la partie précédente.
Influence de la couverture nuageuse sur le forçage radiatif
Dans cette partie, nous vous proposons une application pour étudier l'influence de la couverture nuageuse sur le bilan énergétique de la surface terrestre. Pour cela, nous prenons les mêmes conditions de référence que pour la partie précédente et nous ajoutons un nuage dont nous pouvons faire varier l'émissivité IR (comportement vis à vis des grandes longueur d'ondes) et l'épaisseur optique (comportement vis à vis des courtes longueurs d'ondes). L'épaisseur optique d'un nuage est d'autant plus élevée que son contenu en eau liquide est élevé est que le rayon des gouttes est faible).
Influence de la concentration en ozone et de l'albédo sur le forçage radiatif
Dans cette partie, nous vous proposons une application pour étudier l'influence de la concentration en ozone et de l'albédo sur le forçage radiatif de la surface terrestre. Pour cela, nous prenons les mêmes conditions de référence que pour la partie 3 et nous faisons varier la concentration en ozone et l'albédo de la surface.