Image de la semaine | 17/10/2016
Le diapir de gypse triasique de Lazer, Hautes Alpes
17/10/2016
Résumé
Observation de la base d'un diapir de gypse intrusif dans une structure anticlinale de marnes jurassiques.
Les diapirs correspondent à des objets classiques en géologie, mais qu'on voit beaucoup plus en schémas qu'en réalité. On peut définir un diapir de la façon suivant : un diapir (du grec diapeirein, percer à travers) est un type d'intrusion plus ou moins sphérique ou aplatie, due la remontée de roches très déformables et peu denses à travers des roches plus denses. Les diapirs les plus fréquents sont constitués d'évaporites (gypse, halite…), roches à la fois très ductiles et moins denses que les autres roches sédimentaire usuelles. On étend souvent la notion de diapir aux remontés de manteau chaud, aux remontées de migmatites et même aux remontées de magma visqueux (diapir de granite). C'est la poussée d'Archimède qui est le moteur ascensionnel des diapirs. Cette remontée est souvent initiée et déclenchée par la tectonique (faille, plissement…).
Trois "époques évaporitiques" ont donné de nombreux diapirs en France : le Trias supérieur dans l'Ouest des Pyrénées, la Provence et les Alpes du Sud, l'Oligocène en Alsace, et le Messinien (Miocène supérieur) au large de la côte méditerranéenne.
Le diapir de Lazer (Hautes Alpes) permet d'avoir une vue d'ensemble sur la base de la partie évasée du diapir. On peut voir dans le paysage et toucher le contact du gypse triasique sur les marnes noires du Jurassique moyen. Ce contact affleure en particulier très bien sur le bord de la route (fermée au public) desservant les carrières de gypse exploitées par la société Placoplatre.
Nous vous proposons une série de photographies prises sur cette route (figures 1 à 8), et des vues paysagères brutes et interprétées des versants Sud et Est de ce diapir (figure 9 à 13).