Image de la semaine | 16/11/2009
Comatules (Crinoïdes nageurs) fossiles du Kimméridgien, carrière de Cerin (Ain)
16/11/2009
Résumé
Crinoïdes fossiles du Kimméridgien.
Les fossiles d'Échinodermes les plus fréquents des sont les Oursins et les Crinoïdes. Les Crinoïdes sensu lato existent du Cambrien à l'actuel. Ils étaient très abondants au Paléozoïque, ont vu leur diversité fortement diminuer à la fin du Paléozoïque (98 % d'extinction à la limite Permien-Trias). Les « survivants » ont continué à évoluer, et leur variété a ré-augmenté durant le Mésozoïque. L'accumulation des articles calcaires, issus des tiges ou des bras, a formé de véritables roches au Paléozoïque et au Mésozoïque : les calcaires à crinoïdes, ou à entroques. Puis les Crinoïdes ont fortement décliné, mais il en existe encore quelques groupes.
La majorité des Crinoïdes vivait fixée sur un substrat grâce à une tige flexible constituée de l'emboîtement de nombreux articles calcifiés. Il existait aussi des crinoïdes nageurs, sans tige fixatrice : les comatules. Les comatules constituent la grande majorité des crinoïdes actuels qui ont survécu à la drastique réduction de ce groupe qui a eu lieu depuis le Cénozoïque.
Les rares individus de crinoïdes trouvés à Cerin sont des comatules, d'espèces différentes des comatules actuelles bien sûr. Deux espèces ont été trouvées à Cerin, dont Solanocrites thiollierei. Le genre Solanocrites n'est connu qu'au Jurassique moyen et supérieur d'Europe de l'Ouest (France, Suisse, Allemagne). L'espèce S. thiollierei n'est connue que par un seul exemplaire, celui de Cerin.
Source - © 2009 AWI, Gutt sur le site Mers Australes (MNHN) | Source - © 2009 calimero sur Picasaweb |
Source - © 2009 Mers Australes (MNHN) |
Un autre fossile de Cerin permet de bien voir les pinnules : Pterocoma penata, espèce éteinte mais voisine des espèces actuelles du genre Antedon.
Source - © 2009 Claudio Manzieri |
La majorité des fossiles montrés ici fait partie des réserves du futur Musée des Confluences de Lyon, musée en cours de construction, qui devrait ouvrir en 2014-2015. Sous la conduite éclairée de Didier Berthet, responsable des collections de Cerin, j'ai pu accéder à ces réserves et en photographier une (petite) partie. Merci à lui de m'y avoir guidé et de m'autoriser à diffuser ces photos. À partir de 2014-2015, vous pourrez voir certains de ces échantillons et biens d'autres encore dans les expositions permanentes du musée ainsi que dans des expositions temporaires. Le Musée des Confluences a également publié un « beau livre », livre magnifiquement illustré par un photographe professionnel, livre retraçant l'histoire du site de Cerin qui complétera et approfondira ces dossiers Planet-Terre.