Image de la semaine | 26/10/2009
Oursins entiers et sous forme de débris dans un déchet alimentaire (type coprolithe), Kimméridgien, carrière de Cerin (Ain)
26/10/2009
Résumé
Échinidés fossiles du Kimméridgien.
À Cerin, on ne trouve pas les oursins que sous forme de débris dans des coprolithes (ce qui est très rare), mais aussi quelques individus entiers, ce qui est plus « courant » et à la portée de n'importe quel géologue amateur dans de très nombreux gisements.
Dans la nature actuelle, comme chez les organismes fossiles, la morphologie des piquants d'oursins, également appelés « radioles », est extrêmement variée. Cela va d'oursins aux tout petits piquants (se fossilisant très mal) aux oursins avec radioles longues et épaisses, en passant par les oursins à piquants fins et longs. Une rapide recherche sur le web permet d'illustrer ces différents types de piquants chez les oursins actuels. Les piquants identifiables dans le coprolithe des figures 1 et 2 seraient équivalents de ceux de la figure 4, et de ceux des figures 5 ou 6 pour le plus gros reste de piquant.
Source - © 2009 The New Naturalist | Source - © 2009 ManuS Sous licence Creative Commons |
Source - © 2009 Didier Tertre sur photos.linternaute.com | Source - © 2009 Benoit sur picasaweb |
Les oursins forment le groupe des Échinidés, un des groupes de l'embranchement des Échinodermes. Ils existent depuis l'Ordovicien, étaient très diversifiés au Paléozoïque supérieur, ont vu leur variété fortement réduite à la fin du Paléozoïque et se sont re-diversifiés à partir du Trias. Avec les Crinoïdes, ce sont les seuls échinodermes dont on trouve des fossiles en abondance. Les oursins du Jurassique ne correspondent pas, bien sûr, aux espèces actuelles, mais on en retrouve une variété aussi grande que dans la nature actuelle.
À Cerin, on retrouve relativement peu d'oursins fossiles, avec ou sans piquants en connexion. Nous vous en montrons ci-après deux exemplaires, illustrant la diversité des Échinidés du Jurassique. D'autres fossiles quasi-contemporains peuvent être vus sur Planet-Terre : calcaires bioclastiques à échinodermes et oursin et coraux fossiles.
La totalité des fossiles montrés ici fait partie des réserves du futur Musée des Confluences de Lyon, musée en cours de construction, qui devrait ouvrir en 2014-2015. Sous la conduite éclairée de Didier Berthet, responsable des collections de Cerin, j'ai pu accéder à ces réserves et en photographier une (petite) partie. Merci à lui de m'y avoir guidé et de m'autoriser à diffuser ces photos. À partir de 2014-2015, vous pourrez voir certains de ces échantillons et biens d'autres encore dans les expositions permanentes du musée ainsi que dans des expositions temporaires. Le Musée des Confluences a également publié un « beau livre », livre magnifiquement illustré par un photographe professionnel, livre retraçant l'histoire du site de Cerin qui complétera et approfondira ces dossiers Planet-Terre.