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Image de la semaine | 16/06/2008

Ruines de la basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique) partiellement ensevelie en 1944 par une coulée de lave du volcan Paricutin

16/06/2008

Pierre Thomas

Laboratoire de Sciences de la Terre / ENS de Lyon

Olivier Dequincey

ENS de Lyon / DGESCO

Résumé

Le volcan Paricutin et le village de Parangaricutiro (Mexique).


Ruine de la basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique) partiellement ensevelie en 1944 par une coulée de lave du volcan Paricutin

Vue aérienne de la basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique) partiellement ensevelie en 1944 par une coulée de lave du volcan Paricutin

Figure 2. Vue aérienne de la basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique) partiellement ensevelie en 1944 par une coulée de lave du volcan Paricutin

De la basilique, il ne reste que la façade avec ces 2 clochers (dont un, à gauche, était inachevé) et un fragment du chevet. Les maisons du village, beaucoup moins résistantes que la basilique, ont été détruites. Le front de la coulée se voit très bien une centaine de mètres au delà de l'église. Une telle photo permet d'illustrer le principe d'inclusion en chronologie relative


Le volcan Paricutin est célèbre car c'est l'un des quelques volcans mondiaux dont toute la « vie » a pu être suivie, de sa naissance jusqu'à la fin (provisoire ?) de son activité.

« En août 1942, un paysan, Dionisio Pulido découvre dans son champs de maïs un trou de 5 m de diamètre et profond de 1,5 m. Il ne s'en inquiète guère. La vie continue. En janvier et février 1943, des tremblements de terre et des grondements se produisent dans la région. Le 20 février 1943, dans l'après-midi, le même Dionisio Pulido travaille dans son champ et brusquement entend des bruits assourdissants. Aussitôt, une fissure de 30 m de long s'ouvre près du trou qui s'était formé quelques mois auparavant. De la cendre commence à sortir de la fissure et, en 24 heures, à la suite d'explosions, un cône de 30 m émerge du champ de maïs de Dionisio. Ce volcan a été appelé Paricutin du nom du hameau le plus proche, aujourd'hui enseveli sous les cendres et les laves. Le 21 février une coulée de lave s'épanche. Le troisième jour, la taille du Paricutin double et le sixième jour il mesure déjà 120 m de haut. Au bout d'un mois il se dresse à 148 m pour culminer un an plus tard à 336 m. Le 7 juillet 1944 une coulée massive de plusieurs mètres de haut s'avance inexorablement vers le village de San Juan Parangaricutiro qu'elle recouvre, ne laissant émerger, comme un phare, que le clocher de l'église. »

D'après http://decobed.club.fr/Paricutin.html

Les images 3 à 7 qui suivent sont des photographies prises en août 1977 en s'approchant de la basilique et en parcourant ses ruines. La qualité des images n'est pas idéale, car il s'agit de vielilles diapositives prises par temps nuageux puis scannées et traitées.

Les images 8 et 9 montrent cette même basilique pendant l'éruption. Les images 10 à 12 sont des images récentes glanées sur le web.

La basilique de San Juan Parangaricutiro et le village avoisinant (Mexique), 1943-1944

Figure 8. La basilique de San Juan Parangaricutiro et le village avoisinant (Mexique), 1943-1944

Photographie prise après le début de l'éruption,en février 1943, mais avant l'arrivée de la coulée au niveau du village, en juillet 1944. On remarque très bien la différence de construction entre la basilique (en pierres) et les maisons du village (en bois, tôles ou torchis), ce qui explique la différence d'intensité des destructions.



Figure 10. Photo aérienne extraite d'un site datant de 2006 montrant l'état de la basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique) bien postérieurement à 1977

On peut noter que la végétation commence à fortement coloniser la coulée 60 ans après l'éruption. La différence avec les photos prises 30 ans auparavant (figures 1 à 7) est très nette.


Vue récente du cône du Paricutin (Mexique) prise du sol

Figure 11. Vue récente du cône du Paricutin (Mexique) prise du sol

On peut noter que la végétation commence à fortement coloniser la coulée 60 ans après l'éruption. La différence avec les photos prises 30 ans auparavant (figures 1 à 7) est très nette.


Photo aérienne récente du cratère du cône du Paricutin (Mexique)

Figure 12. Photo aérienne récente du cratère du cône du Paricutin (Mexique)

On peut noter que la végétation commence à fortement coloniser la coulée 60 ans après l'éruption. La différence avec les photos prises 30 ans auparavant (figures 1 à 7) est très nette.


Google Earth permet bien sûr de naviguer au-dessus de la région.

Plan oblique sur les ruines de basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique)

Figure 13. Plan oblique sur les ruines de basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique)

La croix rouge matérialise la position de la personne donnant l'échelle sur la figure 1.On voit très bien ce qui reste de la façade (à droite) et du chevet (à gauche). La route qui traverse la coulée de gauche à droite n'existait pas en 1977.


Plan vertical sur les ruines de basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique)

Figure 14. Plan vertical sur les ruines de basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique)

Les maisons (à vocation touristique ?) visibles au front de la coulée n'existaient pas en 1977.


Vue plus lointaine sur les ruines de basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique)

Figure 15. Vue plus lointaine sur les ruines de basilique de San Juan Parangaricutiro (Mexique)

La route et les "baraques" touristiques n'existaient pas en 1977.


Vue générale sur le Paricutin et ses coulées (Mexique)

Figure 16. Vue générale sur le Paricutin et ses coulées (Mexique)

La lèche bleue indique le Paricutin. La flèche rouge indique la position des ruines de la basilique de San Juan Parangaricutiro.