Article | 15/05/2001
Mouvements de masses d'air et cellules de convection atmosphériques : modèle analogique
15/05/2001
Résumé
Modélisation analogique des cellules de convection atmosphériques.
Table des matières
TP de J. Rouressol, Professeur de SVT à l'Externat Sainte Marie à Lyon. Validé par Jean-Louis Dufresne (Laboratoire de Météorologie Dynamique, Jussieu) et Pierre Thomas (Laboratoire des Sciences de la Terre, ENS de Lyon).
Objectif
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Matériel et montage
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Remarque : On pourra également réaliser un trou dans le bas du saladier externe. Sa réalisation peut permettre l'injection de fumée depuis «l'équateur». En le laissant plus ou moins ouvert, on peut avoir de superbes mouvements complexes dues à la fuite thermique accélérée.
Résultats et discussions
On obtient facilement des cellules de convection (6 à 8), avec parfois un « front vertical d'affrontement des masses d'air ». La fumée se dissipe très vite mais la facilité de réalisation rend possible de nombreuses expériences en faisant varier la température de l'eau chaude, de l'air, etc…. Notez qu'en faisant tourner lentement le grand saladier, on visualise une déformation des cellules de convection...
N'oubliez pas que cette expérience est une analogie. Pour comparer avec les planètes, il faut avoir conscience qu'une différence fondamentale avec le modèle est l'orientation de la gravité, qui est en tout point perpendiculaire au gradient de température (de densité) équateur-pôle, alors que dans le modèle, la gravité est à peu près parallèle à ce gradient. Cela a notamment pour conséquence que sur les planètes, le transport des masses atmosphériques est possible entre l'équateur et les deux pôles alors qu'avec cette expérience ça ne marcherait pas avec le pôle « en bas ».
Tester le rôle du gradient de température
Afin de vérifier que c'est bien la température qui est responsable des mouvements de fumée observés, on peut réaliser à l'équateur du modèle deux compartiments équivalents (grâce à de la pâte à modeler) dans lesquels on placera de l'eau chaude dans l'un et de l'eau froide dans l'autre. La source froide est maintenue au pôle.
On observe alors que les mouvements de convection sont limités au demi-hémisphère dont l'équateur est chaud. Le gradient de température est donc responsable, en partie, de ces mouvements.
Le rôle du champ de gravité
Si on inverse dans le montage la position des sources chaudes et froides (glace à l'équateur (bas du montage) et eau chaude au pôle (en haut)), on observe aucun mouvement de convection, alors que le gradient thermique est présent. La fumée se stabilise en bas du montage. On montre ainsi que l'existence d'un gradient thermique ne suffit pas à expliquer les mouvements. L'orientation du champ de gravité par rapport au gradient thermique et donc au gradient de densité est un paramètre à prendre en compte dans l'explication des phénomènes de convection. Gradient de densité et champ de gravité doivent être opposés.
Mesurer le gradient thermique
Ce montage tel quel peut aussi être utilisé pour la visualisation d'un gradient thermique, soit sous le saladier du bas, soit en utilisant l'espace situé entre les deux cloches, les sondes thermiques étant mises en place grâce aux trous. On peut évidemment perforer le petit saladier et boucher les trous par de la pâte à modeler ou utiliser des bouchons pleins en caoutchouc. Dans une telle configuration thermique (source froide en haut, source chaude en bas) c'est la convection qui domine tout.
Modéliser le circulation thermo-haline
En mettant deux saladiers non troués en position normale et en remplissant l'espace laissé libre entre les deux saladiers par de l'eau (tout en lestant le saladier interne pour qu'il ne flotte pas), on peut obtenir des figures de circulation de fluides colorés ayant des différences de salinité ou thermiques.