Article | 07/04/2023
Effet de serre, une illustration remise dans son contexte
07/04/2023
Résumé
Énergie solaire, constante solaire, bilan radiatif et notion d’effet de serre.
Table des matières
Nous proposons dans cet article quelques brefs rappels pour mieux comprendre et utiliser un poster interdisciplinaire sur l'effet effet de serre, poster proposé en figure 2.
Émission de l'énergie solaire
Le spectre du rayonnement solaire est centré sur le domaine de la lumière visible, avec une répartition proche d’un rayonnement de corps noir de température 5 800 K. La puissance de l’émission subit une très faible variation (0,1 %) selon une période de 11 ans, liée aux effets de magnéto-hydro-dynamique dans les couches extérieures, produisant en surface des éruptions et des taches.
On définit la luminosité du Soleil comme la puissance totale du rayonnement qu’il émet dans tout l’espace. Elle est évaluée à Ls = 3,85.1026 W.
Le Soleil émet dans toutes les directions de l'espace (figure 1). La Terre se situe à une distance D d'environ 1,5.1011 m (150 millions de kilomètres). En considérant le principe de conservation de l'énergie, on peut calculer la puissance par mètre carré reçue à cette distance D. On a Es = Ls/(4 π D2) = 1362 W/m2. Cette valeur ES est appelée constante solaire.
Cette valeur de 1362 W/m2, est la puissance par mètre carré que reçoit toute surface exposée perpendiculairement au rayonnement solaire et située à la distance D (distance Terre-Soleil).
L'énergie reçue par le système Terre-atmosphère est celle qu'intercepte un disque de surface πr2 (avec r rayon du système Terre-atmosphère) à la distance D. Pour un bilan global, cette énergie est répartie uniformément sur la surface de la sphère terrestre d'aire 4πr2, égale à 4 fois la surface du disque. Ainsi, en moyenne, la puissance incidente arrivant au sommet de l'atmosphère est de 1362 / 4, soit environ 340 W/m2.
On notera que 340 W/m2 est bien une valeur moyenne globale. Localement, ce flux varie avec les alternances jour/nuit, les saisons et en fonction de la latitude.
Bilan radiatif - Illustration schématique
Sur la figure 2, nous présentons le bilan radiatif avec une atmosphère avec et sans effet de serre.
Les gaz à effet de serre absorbent une partie du rayonnement infrarouge (représenté en rouge) émis ou renvoyé par la surface de la Terre. Plus l'effet de serre est important, plus la part d'infrarouge ré-émise vers la Terre est grande et ainsi plus la surface de la Terre se réchauffe.
Pour une même énergie incidente, la température d'équilibre à la surface de la Terre dépend donc de l'intensité de l'effet de serre.
Pour retrouver la description des différents flux, on se reportera aux extraits d'articles suivants : Modélisation de l’effet de serre dans Rayonnement, opacité et effet de serre, ou encore Le modèle d'effet de serre à 1 couche dans Principes de base de l'effet de serre.
Pour en savoir plus sur l'effet de serre
Nous proposons ici des liens vers d'autres ressources, textes ou vidéo, sur l'effet de serre.
Sur CultureSciences Physique
P. Thollot, O. Dequincey, 2021. Rayonnement, opacité et effet de serre
J.-L. Dufresne, 2020. Principes de base de l'effet de serre
D. Chareyron, H. Horsin-Molinaro, B. Multon, 2020. Concepts et chiffres de l'énergie : émissions de CO2 - Graphes, cartes, interprétations et sources fossiles responsables des émissions
Sur Planet Terre
P. Thollot, O. Dequincey, 2021. Rayonnement, opacité et effet de serre
P. Thomas, 2015. Partie 1/3 : Effet de serre, dans Effet de serre et cycle du carbone : deux clés indispensables pour bien comprendre les variations climatiques
V. Daniel, 2003. Rayonnement thermique, bilan radiatif et effet de serre, dossier comportant trois articles
Sur Géoconfluences
Gaz atmosphériques, gaz à effet de serre (GES), entrée du glossaire
Sur la chaine YouTube Le Réveilleur
Les subtilités de l'effet de serre (aussi sur le site Le Réveilleur)