Image de la semaine | 23/09/2013
Le champ de cratères d'Hendbury, Territoire du Nord, Australie
23/09/2013
Résumé
Groupe de cratères liés à la rupture d'une grosse météorite à l'Holocène.
En plein centre de l'Australie, on trouve un champ de 13 cratères de météorite, regroupés dans une surface de 700 x 400 m. Le plus grand d'entre eux, non circulaire, mesure 182 x 140 m, pour une profondeur de 18 m. Tous les autres sont circulaires. Le plus petit mesure 7 m de diamètre pour moins d'1 m de profondeur. Les trois cratères les plus grands sont tangents : le plus grand, au Nord, et les deux autres (diamètres de 70 et 80 m) juste au Sud-Est et au Sud-Ouest. Ces douze cratères sont contemporains et âgés de 4200 ans BP (Before Present). Plusieurs tonnes de fragments de météorite métallique (sidérite) ont été trouvées dans le secteur. Le plus gros fragment pesait 44 kg. Il est conservé dans un musée d'Alice Spring. Ce champ de 13 cratères résulterait de la rupture d'une unique grosse météorite, rupture ayant eu lieu lors de la rentrée de cette météorite dans les couches denses de l'atmosphère terrestre. Treize fragments de la météorite initiale ont été assez gros pour engendrer un cratère encore identifiable au bout de 4200 ans.
Sur la figure ci-dessus, les cratères sont elliptiques, parce que la photo est une vue "oblique". On peut, avec un logiciel de traitement d'image (ou en utilisant Google Earth), « se mettre à la verticale » du champ de cratères. Tous les cratères "deviennent" alors circulaires, sauf le cratère principal, et éventuellement le cratère "3". La forme allongée du cratère principal (180 x 140 m) est interprétée de la façon suivante : ce cratère principal résulte de la coalescence de 3 cratères se "chevauchant" partiellement . Quant à l'ellipticité du cratère 3, elle serait due à un recoupement par le cratère principal.
Les cratères d'Henbury sont de petits cratères, et sont jeunes (4200 ans). Ils sont très peu érodés. Et si on voit bien leur morphologie quasi-intacte, on ne voit pas leur partie profonde, et on ne voit que la partie la plus superficielle de leurs éjectas. En particuliers, les brèches d'impacts ressoudées à chaud voire partiellement fondues n'affleurent quasiment pas, et se trouvent ensevelies sous quelques mètres d'éjectas bréchiques non consolidés qui forment la couronne des cratères et en tapissent le fond. En cherchant bien, on peut néanmoins repérer des brèches ressoudées et les photographier (le prélèvement d'échantillon est interdit).