Article | 07/10/2002
Quelques données sur le séisme de Hennebont, 30 septembre 2002
07/10/2002
Résumé
Caractéristiques du séisme de Hennebont en 2002, et les moyens mis en œuvre pour l'étudier d'après le rapport préliminaire sur l'intervention sismique.
Table des matières
D'après le rapport préliminaire sur l'intervention sismique suite au séisme de Hennebont du 30 septembre 2002 transmis à l'Institut National des Sciences de l'Univers.
Voir également les données du Bureau Central Sismologique Français (BCSF).
Introduction
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Le séisme de Hennebont du 30/09/2002 s'est produit dans une région où l'activité sismique est faible mais relativement constante (Figure 1).
La magnitude d'énergie Mw de la rupture principale a été estimée à 4,3 par le Centre Sismologique Suisse à l'ETH-Zürich à partir de la modélisation de 28 sismogrammes issus de stations permanentes en Europe. La secousse a été bien ressentie dans toute la Bretagne, ainsi que la réplique principale, quelques heures plus tard (Figure 2). Un événement de cette magnitude ne s'était pas produit dans l'Ouest de la France depuis la période instrumentale : les deux derniers événements importants dataient du 09/01/1930 et du 02/01/1959.
Mise en place d'un réseau temporaire pour l'activité post-sisimique
En conséquence, nous avons décidé d'implanter le plus rapidement possible un réseau temporaire pour l'enregistrement de l'activité post-sismique. Douze stations ont été disposées dans la région de l'épicentre (Figure 2), au voisinage de la branche Sud du Cisaillement Sud-Armoricain (Figure 3), qui est caractérisée par une grande faille décrochante d'âge hercynien, bien visible dans la morphologie.
Nous avons choisi, en fonction de la position probablement assez bonne de l'épicentre (la station permanente du LDG, Quistinic, étant à 10 km environ au Nord), de disposer le réseau de manière assez dense (maille de 7-10 km environ, couverture de 25x20 km environ). Les premières stations ont commencé à enregistrer le 02/10/2002 à 08h30 T.U., soit moins de 50 h après le séisme. Le 02/10/2002 à 15h T.U., l'ensemble du réseau temporaire était en place.
Objectifs de cette étude post-sismique
De cette étude qui devrait durer jusqu'à la mi-octobre 2002 environ, sont attendues :
- une localisation précise de la zone de rupture et ses relations avec les branches du Cisaillement Sud-Armoricain ;
- une première évaluation de la profondeur de la rupture, qui est pour l'instant largement indéterminée (de 9 à 18 km) ;
- une détermination du mouvement sur la faille, qui est curieusement donné en faille normale d'orientation NW-SE (et non en faille décrochante) par la modélisation du Centre Sismologique Suisse (Figures 4 et 5) ;
- une évaluation du champ de contraintes régnant dans la zone (non contraint pour l'instant, vu le faible nombre de mécanismes disponibles) qui permettra de mieux interpréter la façon dont les forces en champ lointain (la collision alpine et pyrénéenne) se transmettent jusqu'au Cisaillement Sud-Armoricain, ce qui est également indéterminé à l'heure actuelle.
Source - © 2002 Centre Sismologique Suisse | Source - © 2002 Swiss Seismological Service |