Glissements asismiques en zone de subduction
Les mouvements liés à la tectonique des plaques induisent des accumulations de contraintes à l’origine de grands séismes. Depuis une quinzaine d’années, les chercheurs ont mis en évidence l’existence de glissements asismiques sur les grandes failles actives des zones de subduction, comme au Nord-Pérou.
Les mesures par GPS ont permis d’identifier ces glissements. Certains se produisent entre deux séismes majeurs — sous forme de petits déplacements en phase intersismique accompagnés de trémors sismiques —, tandis que d’autres surviennent juste après un fort séisme (glissements post-sismiques) dont l’importance dépend de l’intensité du séisme initial.
Des chercheurs français et péruviens étudient depuis 2009 la zone de subduction nord-péruvienne. Ils ont pu quantifier l’importance des glissements asismiques dans la relaxation des contraintes et démontrer les interactions possibles entre les deux modes de relaxation, sismique et asismique. Pour certaines séquences sismiques, la part asismique — majoritaire — peut être jusqu’à cinq fois plus importante que les valeurs habituellement observées. Ces résultats suggèrent que les contraintes pourraient être relâchées de manière significative et asismique dans d’autres zones de subduction aux caractéristiques comparables.
En savoir plus dans le communiqué de l’INSU – CNRS .