Des relations étroites depuis 320 Ma entre acariens et insectes
L’étude d’insectes fossiles de la localité de Xiaheyan (Chine) a permis la découverte non seulement d’une nouvelle espèce d’acarien, Carbolohmannia maimaiphilus, mais aussi la mise en évidence d’une relation symbiotique entre cet acarien et un insecte hôte du groupe des sauterelles, grillons et criquets.
L’observation par tomographie à contraste de phase d’un spécimen remarquablement conservé a permis une étude morphologique précise de ce petit acarien de seulement 0,8 mm, ainsi que la mise en évidence d’une relation in vivo entre l’acarien et l’insecte. La richesse du gisement et la diversité de sa faune confirment un enfouissement rapide, indiquant que les individus ont été figés en position de vie. De plus, cet acarien ne présente aucun signe morphologique de parasitisme.
Sa position sur l’insecte (zone protégée, sans utilité pour un prédateur ou un charognard), l’absence de traces de parasitisme et la très petite taille relative de l’acarien plaident pour une relation de phorésie : le petit se fait transporter par le grand sans lui nuire.
Cette découverte constitue la plus ancienne preuve connue de symbiose acarien–insecte, datée de 320 Ma, surpassant largement le précédent record (85 Ma).
CNRS
Communiqué de presse du CNRS : Il y a 320 millions d’années, les acariens colonisaient déjà de plus gros animaux .
Communiqué détaillé — CNRS / UPMC / MNHN : Il y a 320 millions d’années, les acariens colonisaient déjà de plus gros animaux (PDF) .
Article scientifique : N. Robin, O. Béthoux, E. Sidorchuk, Y. Cui, Y. Li, D. Germain, A. King, F. Berenguer, D. Ren, 2016 — A Carboniferous mite on an insect reveals the antiquity of an inconspicuous interaction , Current Biology.
