Image de la semaine | 01/06/2020
Survol en hélicoptère de la Grande Barrière de Corail, Queensland, Australie
01/06/2020
Résumé
Une grande barrière faite d'un alignement de petits récifs, avec lagons, passes, sables et couleurs variées reflétant la profondeur.
En novembre 2012, en vacances en Australie, j'ai eu la chance de visiter un tout petit secteur de la Grande Barrière de Corail, au large de la côte du Queensland, au Nord-Est de l'Australie. Contrairement à ce que beaucoup pensent, la Grande Barrière n'est pas un récif émergeant de façon continue le long de la côte Australienne entre la pointe Nord-Est de l'Australie (10° lat. sud) et le tropique du Capricorne (23° lat. S). Il s'agit en fait d'un alignement (alignement simple, parfois double) de centaines de récifs de toutes formes, plus ou moins alignés sur 2000 km de long et sur 30 à 90 km de large. Cette visite comprenait un survol en hélicoptère (l'article de cette semaine) et une navigation dans un petit bateau à quille profonde équipée de hublots immergés par où on peut admirer et photographier le paysage sous-marin (article de la semaine prochaine).
Le survol de deux récifs principaux (Moore et Elford Reefs) m'a permis de survoler des récifs immergés à 99 % à cette heure de la marée. Seuls émergeaient quelques parties hautes alors systématiquement environnées de vagues et d'écume blanche en cette journée relativement ventée. J'ai ainsi survolé ce qui s'apparente à deux récifs “barrière” isolant des quasi-lagons, avec des passes, des trous, des grandes étendues de sable clair, paraissant bleu turquoise sous quelques décimètres d'eau, des petits récifs isolés, croissant dans les zones protégées du grand large par les barrières… On peut noter que la boue et le sable blancs existent à l'intérieur du lagon, là où l'énergie des vagues et des courants n'est pas suffisante pour le transporter sur de grande distance. Il est par contre absent du côté de la pleine mer, là où l'énergie des vagues et des courants est suffisante pour le transporter et en empêcher le dépôt. Le but de cet article n'est pas de faire un cours sur la sédimentation récifale, mais simplement d'être une source de données pour illustrer le “milieu récifal”, de montrer de somptueux paysages inaccessibles aux professeurs et à leurs élèves métropolitains, mais d'accès relativement plus faciles aux élèves et professeurs antillais, de la Réunion et de Mayotte, de la Nouvelle Calédonie (un des plus beaux récifs du monde), de la Polynésie… La semaine prochaine, nous “plongerons” pour voir des vues sous-marines de ces récifs. Les professeurs métropolitains peuvent certes montrer des récifs fossiles à leurs élèves, mais ce n'est pas pareil.