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Image de la semaine | 14/06/2010

Granites au contact de leur encaissant : Flamanville (Manche), Aigoual (Gard) et Margeride (Haute Loire)

14/06/2010

Pierre Thomas

Laboratoire de Sciences de la Terre / ENS de Lyon

Olivier Dequincey

ENS de Lyon / DGESCO

Résumé

Granites en bordure de leur encaissant.


Contact Sud-Ouest entre l'intrusion du granite de Flamanville (à droite) et de son encaissant sédimentaire paléozoïque, Les Pieux (Manche)

Figure 1. Contact Sud-Ouest entre l'intrusion du granite de Flamanville (à droite) et de son encaissant sédimentaire paléozoïque, Les Pieux (Manche)

L'encaissant sédimentaire est maintenant transformé en cornéenne. De nombreuses diaclases sont visibles dans le granite, la stratification de l'encaissant est encore nette malgré le métamorphisme de contact.


Les vacances approchent, et peut-être irez vous en vacances dans une région granitique. Nous vous avons déjà montré les bordures d'un granite breton (cf Ploumanac'h). Voici des images prises en Normandie, en Languedoc-Roussillon et en Auvergne. On peut bien sûr faire des photographies similaires dans les Vosges, les Pyrénées, la Provence... D'ailleurs, si, au cours de vos vacances, vous êtes amenés à faire de belles images de granites, n'hésitez pas à nous les envoyer. Peut-être les publierons nous dans les mois ou années qui viennent.

Vue locale du contact Nord du granite de l'Aigoual, le long de la D986, commune de Valleraugue (Gard)

Figure 6. Vue locale du contact Nord du granite de l'Aigoual, le long de la D986, commune de Valleraugue (Gard)

À droite, le granite, assez clair ; à gauche l'encaissant paléozoïque.

Cette photo a été prise en 1974, et il n'est pas certain que les travaux d'élargissement de la route aient laissé cet affleurement en l'état.


Vue détaillée du contact Nord du granite de l'Aigoual, le long de la D986, commune de Valleraugue (Gard)

Figure 7. Vue détaillée du contact Nord du granite de l'Aigoual, le long de la D986, commune de Valleraugue (Gard)

À droite, le granite, assez clair ; à gauche l'encaissant paléozoïque. On voit très nettement des plis dans l'encaissant. Ces plis sont dus soit à la tectonique hercynienne locale, soit à la poussée de l'intrusion qui a plissé son encaissant latéral lors de sa mise en place.

Cette photo a été prise en 1974, et il n'est pas certain que les travaux d'élargissement de la route aient laissé cet affleurement en l'état.


Vue détaillée du contact Nord du granite de l'Aigoual, le long de la D986, commune de Valleraugue (Gard)

Figure 8. Vue détaillée du contact Nord du granite de l'Aigoual, le long de la D986, commune de Valleraugue (Gard)

À droite, le granite, assez clair ; à gauche l'encaissant paléozoïque. On voit très nettement des plis dans l'encaissant. Ces plis sont dus soit à la tectonique hercynienne locale, soit à la poussée de l'intrusion qui a plissé son encaissant latéral lors de sa mise en place. Au centre, sur quelques cm de largeur, on voit un granite très clair et à grain plus fin que le faciès usuel du granite de l'Aigoual. Peut-être une bordure figée due au refroidissement plus rapide de la bordure de l'intrusion ?

Cette photo a été prise en 1974, et il n'est pas certain que les travaux d'élargissement de la route aient laissé cet affleurement en l'état.



Localisation des figures 6 à 8 sur carte Michelin

Toit du granite de la Margeride le long de la D 88, commune de Saint Haon (Haute Loire)

Figure 11. Toit du granite de la Margeride le long de la D 88, commune de Saint Haon (Haute Loire)

Le granite de la Margeride est l'une des plus grandes intrusions granitiques de France. Comme le granite de Torres del Paine, cette intrusion à la forme d'une couche (laccolite), intrusive dans un encaissant de gneiss et micaschistes dont le métamorphisme est antérieur à la mise en place du granite. Ce massif mesure 100 km d'Est en Ouest, 50 km du Nord au Sud, mais n'a qu'une épaisseur de quelques km tout au plus. Cette image (prise en 1974) montre le contact entre le granite (en bas) et le toit gneissique (en haut). Il s'agit (1) soit du contact principal encaissant/granite, (2) soit, plus probablement, d'un contact entre le granite et un vaste panneau du toit gneissique tombé dans le liquide magmatique, un peu à la manière des enclaves du granite de Torres del Paine. Ce ne serait alors pas le toit sensu stricto, mais une image (peut-être basculée) de ce toit. On voit que le contact granite/gneiss est parallèle à la schistosité-foliation du gneiss, indication que la « couche » de granite s'est insinuée dans les roches métamorphiques préexistantes en profitant de l'anisotropie que constitue la schistosité-foliation.


Carte géologique BRGM / Géoportail montrant le lieu d'observation du granite de la Margeride

Figure 12. Carte géologique BRGM / Géoportail montrant le lieu d'observation du granite de la Margeride

Le granite est indicé ρΥ3 ou ρΥ3C selon les cartes géologiques (Cayres au Nord et Langogne au Sud). Le gneiss est indicé ζ2. La répétition de plusieurs « lames » de gneiss suggère (1) soit un « toit » avec une géométrie de dents de scie, (2) soit, plus probablement, qu'il s'agit de la chute de plusieurs panneaux gneissiques venant du toit au sein du massif granitique.


Localisation du granite de la Margeride (figure 11) sur carte Michelin

Figure 13. Localisation du granite de la Margeride (figure 11) sur carte Michelin

Le granite est indicé ρΥ3 ou ρΥ3C selon les cartes géologiques (Cayres au Nord et Langogne au Sud). Le gneiss est indicé ζ2. La répétition de plusieurs « lames » de gneiss suggère (1) soit un « toit » avec une géométrie de dents de scie, (2) soit, plus probablement, qu'il s'agit de la chute de plusieurs panneaux gneissiques venant du toit au sein du massif granitique.