Pratiques et usages autour des cartes géologiques

Benoît Deffontaines, de l'Université Pierre et Marie Curie (UPMC) de Paris, nous présente les principes appliqués en photo-interprétation. En partant des roches sédimentaires, sont passés en revue les principaux renseignements déductibles d'une analyse d'images : fréquence de drainage, perméabilité, dureté... structures sous-jacentes. Puis les spécificités des roches magmatiques et métamorphiques sont abordées. Un exemple mêlant tous ces types de roches, avec structures et chronologie relative est proposé en dernier exercice de conclusion. Le tout en une heure, questions de l'auditoire comprises.

Vidéo chapitrée et diaporama (pdf) de Principes de photo-interprétation.

Pierre Nehlig, du bureau de recherche géologique et minière (BRGM), nous présente non pas la carte géologique de France, mais les cartes géologiques. Les différentes échelles présentées sont adaptées à des préoccupations spécifiques. Le passage des cartes "à plat" aux modèles 3D, ainsi que le passage des formations géologiques aux formations superficielles (sols, altérites) sont ensuite traités. L'importance des techniques de géophysique aéroportée est rappelée pour 'acquisition en cours des données sur les formations superficielles, dont des exemples sont donnés.

Vidéo chapitrée et diaporama (pdf) de Le référentiel géologique de la France.

André Schaaf, de l'École et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST) de Strasbourg, nous présente les cartes dans leur diversité, leurs bases graphiques, leur évolution et le développement de la mesure précise du temps lié à la cartographie. Après un aperçu des différents types de cartes qui nous entourent, des bases de sémiologie graphique nous sont exposées. L'évolution des cartes anciennes nous amène au rappel de la difficulté de se positionner sur une sphère. Si la détermination précise de la latitude est maîtrisée depuis l'antiquité grecque, la longitude posera longtemps de sérieux problèmes de précision. C'est la nécessité de précision en longitude qui aboutit au développement de "garde-temps" suffisamment précis, développement relativement récent (fin du XVIII^e siècle) de ces chronomètres se décalant de moins d'une demi-minute par jour. Les problèmes liés à la mesure de la Terre et à la représentation sur carte d'une réalité sphérique sont abordés avant de rappeler les conditions de la naissance du mètre. Un aperçu historique de la cartographie en 1 heure et 12 minutes.

Vidéo chapitrée et diaporama (pdf) de Histoire de carte... à la recherche du temps précis.

Sylvain Genevois, de l'équipe EducTice à l'INRP, nous invite à croiser le regard des géographes et des géologues face au développement de la cartographie numérique. Les usages et pratiques des géographes et des géologues sont comparés, non pas pour séparer deux communautés mais pour en noter les fortes similitudes. Ceci amène à proposer une approche commune de géosciences, avec enrichissement mutuel à partir des connaissances de chacun.

Vidéo chapitrée et diaporama (pdf) de Géographes et géologues face aux défis de la cartographie numérique.

Pierre Thomas, du laboratoire de sciences de la Terre (LST) à l'ENS de Lyon, nous présente la cartographie dans le système solaire. Un bref historique du système solaire. Il nous rappelle le choix nécessaire de coordonnées avant de cartographier et illustre le propos par le problème de la cartographie de corps non sphériques ("patatoïdes"). Une carte désigne des objets, cette toponymie respecte des règles propres à chaque corps du système solaire. Avec les satellites, la cartographie du système solaire s'est considérablement développée. Sont abordés les problèmes de mesure des âges, de détermination de morphologie des planètes, d'observation des planètes couvertes de nuages et de cartographie des reliefs. Des cartes moins classiques (gravimétrie, thermique...) sont présentées avant de rappeler l'existence de sites permettant de parcourir la Terre, la Lune et Mars, en cartes ou en 3D.

Vidéo chapitrée et diaporama (pdf) de La cartographie dans le système solaire.

Jean-Marc Lardeaux, du laboratoire Géosciences Azur de l'université de Nice, nous présente la carte de France au millionième. Un bref historique nous montre, tout d'abord, l'évolution des concepts géologiques visible sur les éditions successives de la carte de France au millionième. La carte est ensuite abordée selon deux angles successifs : la prise en compte du concept de collision continentale, et les grands bassins sédimentaires. Un soin particulier est apporté à la prise en compte des informations des cartouches accompagnant la carte et à la distinction fondamentale entre déplacement et déformation. Enfin, une conclusion sur la déformation en champ lointain nous fait apparaître la géologie de France sous un jour nouveau, résumant en un mot cette carte : interférence.

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